L'histoire :
Du haut de ses huit ans, Billie joue au shérif dans la forêt. Là, elle tue tout ce qui est nul : la rentrée des classes, le centre aéré, les randonnées… Hélas, elle est stoppé par la police, composée de ses parents et son petit frère « cassoreille ». Bon, ok, son petit frère ne s’appelle pas vraiment cassoreille, mais à force de passer son temps à pleurer et à embêter le monde, ce serait sans doute une bonne idée de le rebaptiser ! Pour profiter à fond de cette veille de rentrée scolaire, Billie et sa famille se posent pour prendre le goûter, avant de rentrer pour de bon à la maison. S’éloignant pour se soulager, la petite fille tombe alors sur une curieuse créature cachée sous un tas de feuilles. La bestiole ressemble à un petit monstre cornu et elle subit un véritable interrogatoire de la part de Billie. Où sont ses parents ? Est-ce qu’il a froid ? Pourquoi est-il tout nu ? Où est passé son zizi ? À toutes ses questions, le monstre se contente de grogner. Voyant l’occasion d’avoir enfin un vrai pote et plus un ami imaginaire, la fillette cache la bêbête dans son sac à dos et rejoint ses parents. Arrivée à la maison, elle file dans sa chambre, libère son ami et lui explique les règles lorsqu’on vit dans une maison. La première est de ne pas vivre à poil. Elle lui donne donc le slip de sa poupée Jacqueline…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans cette nouvelle série totalement humoristique, Théa Rojzman propose pas mal d’originalités pour se démarquer de la pléthore de séries gaguesques. Une petite fille survoltée, un monstre pouvant changer de taille et capable de tout, des parents imparfaits, l’utilisation de quelques thèmes délicats (pédophilie, attentats…). Néanmoins, la scénariste ne semble pas oser aller jusqu’au bout. Les gags restent du coup très classiques, comme si elle n’arrivait pas à se décider entre des historiettes réalistes et un univers totalement déjanté. Assis le cul entre deux chaises, on est du coup un peu perdu. On a, par exemple, du mal à voir la véritable plus-value de Marto, le petit monstre cornu. En poussant davantage le curseur, la série aurait pu être plus folle, niveau humour. Au dessin, on retrouve le graphisme ultra expressif et pêchu de Steve Baker. Pleines d’énergies, les planches du dessinateur semblent néanmoins également engoncées dans cet univers qui a du mal à choisir son camp. Cette série pourra donc plaire aux plus jeunes, mais elle aura peut-être du mal à se démarquer au milieu de toutes les série existantes. À suivre dans le prochain tome…