L'histoire :
Corentin Feldoë est embarrassé. En effet, le Rajah de Sompur l’a convié à venir à son bureau. Il souhaite lui montrer ses joyaux : 3 perles venant de l’Empire du Soleil Levant, des îles des mers du Sud et des déserts de l’Arabie. Ces joyaux représentent la moitié des richesses du royaume de Sompur. Raison pour laquelle, elles sont dans des cachettes secrètes, afin d’éviter les tentations d’un voleur audacieux. Il désire transmettre ces perles à sa fille, son unique héritière Sa-Skya et future Mahrani de Sompur. Pour préserver ce trésor, le Rajah demande à Corentin d’épouser sa fille. Or Corentin a d’autres envies, comme celle de quitter le palais pour vivre de nouvelles aventures. Il décline donc l’offre du monarque et quitte le palais. Pendant une semaine, le jeune garçon se retire en compagnie de Moloch et de Belzébuth, ses deux fidèles compagnons (un tigre et un gorille). Une fois ce périple terminé, il revient à Sompur, qui se trouve dans une agitation toute particulière. Et pour cause, l’une des 3 perles de Sa-Skya a été subtilisée par un voleur. Tous les soupçons se portent rapidement sur Corentin...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Chez le Lombard, on est en mode revival ! Après Ric Hochet, Clifton, Sibylline et Bob Morane, un autre héros emblématique de l’éditeur goûte aux joies du reboot : Corentin. Né dans la tête de Paul Cuvelier, ce jeune personnage a fait voyager des générations de lecteurs du Journal de Tintin dans les années 1950 et jusqu’au milieu des années 1970. Pour la petite histoire, Corentin est un jeune orphelin né en Bretagne qui a fui son tuteur pour s’embarquer direction l’Inde. Au fil des 7 albums, il devient un véritable globe-trotteur. Aujourd'hui, les Trois perles de Sa-Skya est un one-shot avec un casting 5 étoiles : Jean Van Hamme au scénario et Christophe Simon, l’un des repreneurs de la série Alix, au dessin. Ce cocktail détonnant produit un véritable hommage à l’esprit voulu par Paul Cuvelier. Tout est parti d’une nouvelle de Corentin écrite par Jean Van Hamme en 1973. La motivation de Christophe Simon a fait le reste, lui qui est un fan absolu de Corentin. Van Hamme bénéficiant d'une retraite bien méritée, Simon s’est chargé lui même d’adapter le texte du scénariste (qui a tout de même supervisé la réalisation de cet album). Ensuite, la magie du trait de Simon fait le reste. Il épouse parfaitement le trait de Cuvelier dans les moindres détails, tout en y ajoutant sa subtilité graphique. Ses dessins, magnifiquement mis en couleur par Alexandre Carpentier, compagnon de l’auteur, sont à tomber. L’album comporte d’ailleurs trois dessins pleine page exécutés à la perfection dans l’esprit originel (comme cela était le cas sur les premiers albums) et un cahier graphique en fin d’album montrant les repérages et le travail de recherche du dessinateur. Une belle madeleine de Proust qui ravira les lecteurs de la première heure, comme les profanes.