L'histoire :
Ancien membre de la Direction Générale de la Sécurité Extérieure (DGSE), Charles Weber a ouvert son propre cabinet dans le privé et il se retrouve aujourd’hui associé à Jacques Dufeutel, candidat à la prochaine élection présidentielle. Il a déjà croisé à deux reprises auparavant ce politicien véreux et sans parole. Cependant, si Charles a accepté l’affaire, c’est à la fois pour se focaliser sur autre chose que sa maladie découverte récemment, mais également parce que derrière le politique sans scrupules, se cache un Dufeutel plus humain qu’il n’y parait, notamment dans son combat au côté de son fils atteint du même mal que Charles. Récemment, Jacques Dufeutel a accepté la proposition du mystérieux Farcq qui, après avoir tenté de le compromettre dans une histoire de ventes d’hélicoptères et d’assassinats de prostitués, lui a offert une contribution financière importante pour sa campagne et un dossier embarrassant qui lui permettra de gagner face à son unique rival à la candidature présidentielle. En échange, Farcq exige que Dufeutel applique les politiques anti-criminelles et sécuritaires qu’il mettra en place lorsqu’il aura gagné les élections. Ne connaissant pas tous les tenants et aboutissants, Charles se méfie de cette nouvelle alliance et décide de mener l’enquête. Sa curiosité confirme ses doutes. Car à peine a-t-il commencé à fouiller, que les hommes de Farcq menacent les femmes de sa vie, Wanda, son associée, et Julie, sa meilleure amie et doctoresse…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour cette seconde et dernière partie, le scénariste Stephen Desberg, associé au spécialiste du contre-espionnage Claude Moniquet, proposent le même cocktail que lors du tome 1. C’est-à-dire un thriller d’action musclé et rythmé par des magouilles politiques et de l’espionnage. En ce sens, l’histoire tient toutes ses promesses, avec des révélations savamment dosées au fil d’une intrigue bien ficelée restant assez simple dans sa compréhension, malgré les nombreuses informations. Cependant, si sur la forme ça fonctionne, c’est sur le fond que ça pêche. En effet, on retrouve le même problème que précédemment, à savoir un total manque d’empathie pour les deux protagonistes. En effet, le scénariste tente bien de nous les rendre attachant via la maladie – celle de Charles et du fils de Dufeutel. Mais c’est tellement peu exploité que ça ne prend pas. Pire, les moments où la maladie revient au cœur de l’intrigue, ça semble capillotracté ! Du coup, la série perd forcément de son intérêt et finalement, que ça finisse bien ou mal, ça ne changera pas grand-chose pour le lecteur… Au dessin, Jef sert un travail moderne, énergique, mais aussi avec un côté un peu « sale ». Si cela colle parfaitement au récit, où les magouilles et autres pourritures sont légions, cela n’aide sans doute pas non plus à apprécier le politicien et l’ancien espion. Au final, cette courte série ne se révèle pas transcendante…