L'histoire :
Il y a des millions d’années, au temps des dinosaures, une bestiole emplumée (un archéoptéryx), qui se nourrit d’insectes, fuit la traque en tenaille de deux vélociraptors. Il choit d’une falaise et atterrit au pied d’un troisième pas franchement doué pour la chasse, appelé Véloce. Ce dernier est tellement nul que ses congénères se moquent de lui et le déprécient. Véloce se retrouve ainsi souvent seul, déprimé et sans cesse flippé pour un rien. Un jour, alors qu’il est intrigué par le crash d’une météorite, il se fait peur dans le brouillard émanant du feu de fougères… Il tombe alors nez à nez avec Stégo, un jeune stégosaure massif mais cool. Ils sympathisent et décident désormais de s’inquiéter ensemble, parce que c’est plus facile. Car le sage Anky, l’ankylosaure, propage la rumeur comme quoi les dinosaures vont disparaître. Et ça, c’est quand même pas mal inquiétant. Chemin faisant, ils rencontrent deux autres dinosaures sympas et pas doués : Pachy (un pachydephalosaure qui s’assomme quand il se sert de son crâne comme bélier) et Horna (un tricératops à petites cornes). Tous les quatre pactisent et partent en quête de réponses sur les boules de feu qui tombent du ciel et qui les menacent. Bientôt, ils vont rencontrer Mélody, une jeune parasaurolophus qui adore chanter…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Sous les crayons expressifs et caricaturaux de Glotilde Goubely, les trognes enluminées de ces petits dinosaures sont bidonnants. Et c’est surtout cet aspect grotesque qui fait la force de cette nouvelle série jeunesse scénarisée par Gaët’s. Dans ce premier épisode d’exposition, après avoir entendu dire qu’une météorite (mais kéceussé, une météorite ?) allait les exterminer, cinq jeunes dinos anti-héros se mettent en quête de réponses, au sujet de leur fin inéluctable et proche. Ils forment un club de loosers attachants qui dénotent au milieu de la réputation impitoyable et de l’allure féroce de leurs congénères. Ils ont des pupilles minuscules dans leurs gros yeux ronds, ce qui leur donne des airs ahuris renforcés par leurs gros pifs. Ils traversent des décors relativement secondaires et dépouillés, luxuriants ou arides. Leurs formes biscornues et leurs couleurs chamarrées suffisent souvent à remplir l’espace. Et même s’il ne se passe pas grand-chose dans ce premier tome, à part de délassantes discutailles entre eux, ou de brèves rencontres avec des tiers plus ou moins sympas, cela constitue une première approche fun du Jurassique. Un cahier didactique (mais pas trop) conclut ce pilote, pour faire découvrir aux jeunes lecteurs les quelques espèces croisées dans cette mise en bouche.