L'histoire :
Lento et Sutura sont frères. Pas frères biologiques, mais camarades de combat : les frères Furieux. A deux, ils sont les futurs espoirs de l’arène de Rome, de grands combattants redoublant d’inventivité et de techniques de pugilat. Lors de leur dernier affrontement, Sutura décide d’improviser lors d’un assaut sur son frère pour galvaniser les spectateurs, mais il blesse superficiellement ce dernier. Apprenant qu’ils vont participer aux jeux du Colisée de Rome, les frères décident de s’échauffer en participant à un combat clandestin organisé par un certain Caecilius. Mais la désillusion est totale lorsqu’on leur confie une nouvelle mission : accompagner le maître Caecilius dans les bas-fonds pour lever le voile sur le mystère entourant un personnage énigmatique nommé « Le Légionnaire ». Ayant mis les pieds dans une maison de passe de la banlieue, les frères se retrouvent bien vite au pied du mur, forcés de fuir pour leur vie. S’engage alors une folle course-poursuite nocturne dans les rues de Rome, avec Le Légionnaire et ses hommes sur leur trace.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le valeureux trio ayant accouché de l’excellente trilogie Nottingham est de retour avec une série se déroulant au cœur de la Rome antique. Premier volume d’une série à la longueur restant à définir, ce premier opus de La voie du glaive est plutôt intéressant. Il donne envie, il est divertissant, avec des enjeux bien ciblés et des personnages aux caractères définis. Côté scénario, Vincent Brugeas et Emmanuel Herzet nous éclairent sur les tenants et aboutissants de la vie des gladiateurs, des hommes de spectacle, véritables catcheurs des temps anciens. Au milieu de ce quotidien sportif, les écrivains imaginent un jeu de pouvoir et de manipulation des plus mystérieux et sauvages. Au dessin, Benoît Dellac poursuit son travail semi-réaliste avec un travail de ligne claire satisfaisant. Les détails des architectures, notamment, nous plongent dans une Rome antique crédible aux couleurs sales et sombres, parfait reflet de l’univers dans lequel nos héros avancent. Dans la veine de ce que les artistes avaient proposé avec Nottingham, l’action est lisible et jouissive. Les joutes s'enchaînent sans temps morts et servent à l’avancée de l’histoire. A la manière d’un Enrico Marini avec Les aigles de Rome, les combats se mêlent parfaitement à une histoire d’amitié forte entre deux hommes plongés dans une spirale infernale de complots et de rivalités. Prometteur, divertissant et intriguant, La voie du glaive est une bonne surprise à l’heure de la rentrée et de la profusion de suites qui nous attend. L’originalité a du bon !