L'histoire :
C’est l’été dans le village de Thorgal. Gandalf le fou organise les fêtes du Sumarblöt afin de remercier les dieux de leur clémence sur les prochaines récoltes. Il invite donc les grands seigneurs des environs à se joindre à son banquet. Thorgal, de son côté, s’entraîne au maniement de l’épée, quand Aaricia le rejoint afin de lui montrer la nouvelle robe que son père Gandalf lui à ramené de ses expéditions. Thorgal ne s’en réjouit pas, car il pressent bien que son père souhaite trouver un prétendant pour sa fille. En effet, ces fêtes sont un prétexte pour Gandalf afin de fortifier son pouvoir avec un autre Jarl ou Bondi. Il s’entraîne d’ailleurs avec son conseiller pour maîtriser les règles d’un nouveau jeu à la mode au sein de la noblesse viking. Il va devoir jouer contre les prétendants choisis et celui qui gagnera prendra Aaricia pour épouse. Il sait déjà lequel il souhaite imposer pour mari à sa fille. Aaricia surprend une conversation entre son père et son conseiller sur ce nouveau prétendant. Elle s’en prend à son père car c’est Thorgal qu’elle aime et souhaite pour mari…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce troisième épisode de la Jeunesse de Thorgal se passe pendant l’adolescence de Thorgal et Aaricia, au moment ou Gandalf-le-fou organise les fêtes du Sumarblöt. Le scénariste Yann plonge ici le lecteur au sein des traditions vikings les plus pures. En effet, le Sumarblöt était une fête païenne pour laquelle les vikings offraient un sacrifice de sang pour honorer les Dieux. Il ajoute à cette histoire une guerrière au bouclier, Runa, ainsi que les Berserkers, redoutables guerriers-fauves d’Odin, issus de la mythologie scandinave. Yann rebondit ainsi sur le premier épisode de la série mère, La magicienne trahie, dans lequel Thorgal et Aaricia célébraient leur mariage, pour tirer de cet évènement l’intrigue de son histoire. On le comprend bien, Thorgal devra faire ses preuves pour convaincre Gandalf-le-fou de lui céder sa fille en mariage. Un pari loin d’être gagné, mais les évènements vont lui donner l’opportunité de montrer ce dont il est capable. Pour l’anecdote, Yann introduit aussi le futur cheval de Thorgal, Fural, afin de coller davantage aux premiers albums. Le dessin de Roman Surzhenko se rapproche quant à lui pas mal du style de la série originelle assurée par Grzegorz Rosinski. Les décors, costumes et personnages sont bien réalisés et les mises en scènes sont fluides et efficaces. Cet épisode préquelle se montre donc relativement réussi, avec certes un scénario classique, mais qui fonctionne plutôt bien. La suite lors du prochain tome... en espérant une même qualité.