L'histoire :
1958. René Hausman rencontre à 18 ans Raymond Macherot, le créateur de Sybilline. Ce dernier le pousse à faire du dessin et l’introduit dans l’équipe de Spirou. Il lui fait connaître Yvan Delporte, le rédacteur en chef. Hausman y fait ses premières armes avant de se lancer dans l’univers du dessin animalier. Sa première bande dessinée s’intitule Saki et Zunie qui aura beaucoup d’importance pour lui, car il reprendra avec plaisir le personnage de Zunie. Il est surtout connu pour son bestiaire où il dévoile ses talents d’illustrateur. Il étudie des centaines d’animaux et crée des fiches pédagogiques. C’est le spécialiste du petit peuple. Il renoue avec la bande dessinée sur un scénario de son ami Pierre Dubois. Ce sera Laïyna dont deux titres sont publiés : La forteresse de pierre et Le crépuscule des elfes. Avec Gotlib, il commet un ouvrage iconoclaste : Allez coucher, sales bêtes ! Il se spécialise dans l’univers féérique. Il se tourne alors vers la musique avec Les Pelleteux. Il joue de la cornemuse…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Son épouse, Nathalie Troquette, a voulu rendre hommage à René Hausman en publiant sa monographie. Cette dernière a fait des études d’Arts plastiques et s’est spécialisée dans la publicité. Elle apprend le dessin chez le peintre Pierre Grahame. Elle devient graphiste indépendante dans une agence de publicité. Puis se met à enseigner le dessin. C’est alors qu’elle rencontre René Hausman. C’est le coup de foudre. Elle partage avec lui l’amour du petit peuple. A deux, ils créent la maison d’édition Luzabelle qui est l’aboutissement du désir de faire connaître la nature et le monde légendaire. Le Grand Bestiaire fait l’objet d’une réédition. Puis Le Grand Fabulaire du Petit Peuple, très attendu, fait une sortie remarquée sous la houlette de Pierre Dubois et Hausman. Toute la production de ce grand dessinateur est remarquable et mérite amplement un ouvrage de 250 pages. Ce grand artiste a fait une autre apparition dans la BD aux cotés de Yann : Les trois cheveux blancs et Le prince des écureuils qui ont été encensés par la critique. Il signe aussi Les chasseurs de l’aube. Un must. En 1977, il participe à l’aventure du Trombone illustré. A cheval entre deux mondes, l’illustration et la BD, René Hausman reste un personnage méconnu. C’est pourquoi le travail d’archivage de Nathalie Troquette remplit un vide. C’était l’occasion de saluer, dans une forme d’hommage, un très grand artiste. Mémoires d’un pinceau devrait rencontrer un grand succès par ses magnifiques illustrations. Allez René, on t’adore !