L'histoire :
Attaché au bureau diplomatique spécialisé dans les opérations clandestines, Niklos Koda est investi d’une étrange affaire. Monsieur Boivin, chargé des relations avec le parlement, a poignardé un conseiller fiscal dans un restaurant parisien, sans pouvoir expliquer son geste. Les nombreux témoins de la scène font la description d’une femme de grande classe qui l’accompagnait juste avant qu’il commette son crime. Le coupable est lui-même désarmant de bonne foi lorsqu’il avoue ne rien comprendre à son geste. Il n’a aucun souvenir ni des lieux, ni de ses actes. Niklos débute son enquête à partir d’un prospectus pour un spectacle de magie, retrouvé dans la poche de la victime. Il file aussitôt en Egypte, d’où est originaire le mystérieux magicien, Kandar. Sur place, il rend visite au père de son fidèle ami Antioche, chez qui il a passé le plus clair de son enfance à apprendre quelques notions d’ésotérisme. Aujourd’hui centenaire, le vieil homme pressent que Niklos traque un homme très dangereux, protégé par un esprit puissant, Irum…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Difficile de déterminer le genre exact de cette série. A la fois diplomate et agent secret, espion et medium, Niklos Koda est un séducteur atypique, froid et distant. Le tombeur de ces dames ne cille que dans de rares occasions et n’exprime jamais ses émotions. Il est bien difficile de s’assimiler à un héros aussi peu chaleureux. Jalousé, redouté ou chassé, il puise sa force dans une aura bien vague. C’est peut-être la raison qui pousse Jean Dufaux à nous présenter son apprentissage ésotérique. Ce 6e volet renoue avec une trame surnaturelle, après quelques aventures purement diplomatiques. Cette Magie noire sera donc suivie par une Magie blanche (le futur tome 7), dans lequel se dénouera cette nouvelle intrigue où la sensualité égyptienne se conjugue avec l’étrange. Cette atmosphère particulièrement appréciée par Dufaux et ses fans, est comme d’habitude impeccablement mise en relief par Olivier Grenson (Carland Cross), et secondé par les chaleureuses couleurs de Bertrand Denoulet. Une nouvelle fois, il en résulte ce sentiment d’élégance distante.