L'histoire :
Bretzelle n'a toujours pas trouvé une relation stable. Baba est toujours seule et n'ose pas avouer qu'elle est amoureuse de Sorgho. Sorgho est trop timide pour l'aborder et se laisse convaincre que Baba ne veut pas de lui. Darjeeling, quant à lui, voit resurgir un copain mexicain, dragueur et bisexuel, qui exhibe une photo ancienne absolument ridicule de son ancien ami. Si l'on ajoute à cela un portugais en jupe et un vieux monsieur chauve qui écrit des lettres d'amour, on a une petite idée de la galerie de personnages qui font irruption à un moment ou a un autre dans le salon de thé de nos deux copines. Les choses ne sont pas devenues plus simples, mais les rencontres se multiplient et nos personnages se rapprochent en découvrant un peu plus d'eux-même à chaque fois. Pour le meilleur ou pour le pire, mais toujours sans autre conséquence qu'un mauvais plan de plus, surtout quand le délire fait irruption dans leur quotidien...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un premier tome très centré sur les scènes de la vie amoureuse de ses deux personnages féminins, Lucile Gomez a franchi un cap pour ce tome 2, beaucoup plus délirant et improbable. Les personnages de portugais en jupe ou d'ancien copain mexicain de Darjeeling semblent tout droit sortis d'un film d'Almodovar, tandis que l'auteure multiplie les références délirantes aux grandes œuvres d'art, pour les détourner sans scrupules. D'un humour féminin et sociétal, on passe à la franche déconnade tous azimuts, ce qui a le mérite de ne pas ressembler à une resucée du premier volume. Paru simultanément au premier, ce second volume fonctionne sur le même principe de progression dans la vie des personnages, avec la quasi unicité de lieu du salon de thé, dont on découvre la terrasse. Il confirme son absence absolue de prétention et propose quelques pages franchement réussies, comme cette géniale séquence sur la parade amoureuse chez certains spécimens d'humains. Un nouveau bon moment qui se lit comme on regarde une sitcom adulte ou une série américaine aux personnages féminins forts, avec indulgence et une petite part de curiosité.