L'histoire :
Sire Cross et son agent Bound préparent leur offensive contre Merlin et Nigel. Les présomptions sont de plus en plus grandes pour eux sur l’identité de Nigel en tant que Djinn. Ils ont un atout secret, qui se trouve en ce moment même dans le sanctuaire et qui les renseigne sur les agissements des féériques. Au même moment, Merlin vient de finir le sortilège du feu sur Nigel. Le génie est sorti, plein de colère et d’énergie, repoussant Merlin par sa force. Nigel réussit à le contrôler et apprend à ne faire qu’un avec le Djinn. Seulement tout n’est pas réglé : les souvenirs du Djinn sont toujours effacés. Merlin doit absolument trouver un moyen pour débloquer sa mémoire car c’est la seule façon pour Nigel de retrouver tous ses pouvoirs. Or ils ne pourront gagner le combat contre le MI-10 qu’avec l’intégrité de la puissance de Nigel. Merlin et Bonne Nuit mettent donc en place un plan afin de faire revenir de Pologne le roi Beholder. Seul lui a la capacité magique de faire ressurgir le passé, malgré son état de santé très fragile. Des mesures de précaution sont donc prises pour organiser la rencontre. Merlin, Nigel, Glee et Eireann se rendent à l’aéroport d’Heathrow afin de récupérer la valise réfrigérée qui contient l’œil du roi Beholder. Sur place, ils sont confrontés aux agents de Bound. Une poursuite s’engage et la confusion règne dans l’aéroport. Les féeriques doivent s’en tenir au plan de Bonne Nuit : se retrouver dans le train pour Londres.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce tome 3 plein d’actions et de rebondissements, marque une guerre ouverte avec les agents du MI-10, tandis que notre héros Nigel Grant recherche son passé perdu de Djinn. Le dessin de Giulio De Vita est toujours réussi, aussi bien dans les personnages que dans les décors, représentation des architectures et des paysages. De même, cadrages et perspectives sont très bien réalisés, enchaînant profondeurs, vues plongeantes ou aériennes. Un gros bémol à toutefois noter sur la colorisation qui n’est pas vraiment réussie et c’est dommage. Les deux premiers tomes, après leurs re-colorisations lors de la deuxième édition, étaient pourtant autrement plus convaincants à ce niveau. Par exemple, le coloris des costumes du MI-10, d’un bleu indigo, fait tâche et la majorité des autres teintes sont excessives et « bavent », et ne fluidifie guère la lecture… Parallèlement, le scénario de Latour est conforme à ce que l’on attendait, avec une progression logique de cette histoire foncièrement ancrée dans l’urban-fantasy. L’utilisation des personnages, en revanche, diffère de celle du tome 2 : les apparitions furtives d’Aèlle ou de Jane dénotent un peu. Espérons qu’elles reprennent leurs places rapidement lors du prochain album, intitulé Bound…