L'histoire :
Cedric Villani traverse Paris et quitte son vélo devant le café des sciences. Il doit résoudre une équation pour entrer dans le café, qui est rempli des plus grands scientifiques de l’Histoire. Il se dirige directement vers la table de Marie Curie à qui il confie ses doutes. Il se demande à quoi sert la science, puisque tous les progrès scientifiques de l’humanité ont abouti aujourd’hui à une planète et une humanité en souffrance. Après un bref passage par le mythe de Prométhée qui donna le feu aux hommes, Marie propose à Cédric d’aller discuter avec leurs précurseurs en commençant par Didi, le scribe d’Uruk, capitale de l’antique Mésopotamie, berceau de l’écriture, 3000 ans avant notre ère. Pour faire les comptes des échanges commerciaux, les mésopotamiens inventent et font évoluer un alphabet qui va compter jusqu’à 2000 signes. Cédric et Marie traversent alors le désert pour se rendre en Egypte…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
« Pourquoi la science ? » Question ambitieuse. Et malgré 200 pages de BD, on n’aura pas vraiment de réponse ici. Mais l’essentiel est ailleurs. Didier Convard et Pierre Boiserie, avec l’aide de Cédric Villani, dressent un portrait rapide de l’évolution des sciences, depuis l’apparition de l’écriture jusqu’à nos jours. Ou comment l’abstraction a permis d’apprivoiser les mathématiques, la physique, la chimie, l’astronomie, jusqu’aux grandes découvertes génétiques et quantiques du XXème siècle. C’est étourdissant de croiser tous ces grands hommes qui ont fait progresser l’humanité. L’album est découpé en quatre grandes périodes, et c’est sous forme de petits entretiens de deux ou trois pages que chaque grand chercheur est abordé, de Thalès à Einstein, en passant par Copernic ou Newton. Le choix de faire faire à Marie Curie et Cédric Villani le tour du monde et de l’Histoire est aussi intéressant que divertissant, même si la mise en avant quasi systématique de la médaille Fields est quelquefois un peu gênante. Le ton adopté est léger, mais très pédagogique. Le propos est clair. Les dessins de Pierre Bercocivi sont simples et drôles et ses caricatures très parlantes. Les couleurs de Christian Lerolle lient le tout de manière naturelle. Le tout est agréable, léger et didactique, dans la lignée des autres albums de la série.