L'histoire :
Pauline, jeune parisienne d’une vingtaine d’années, vivote et s’ennuie dans la capitale. C’est alors qu’elle rencontre Paul, un jeune baroudeur de l’extrême. Elle tombe instantanément amoureuse de lui. Comme ce dernier se présente comme un grand voyageur, elle décide d’entreprendre un grand périple en Amérique du Sud afin de l’impressionner. Car Pauline est une grande romantique et elle attend l’Amour avec un grand A. Elle ferait donc tout pour celui qu’elle considère (à tort) comme l’Homme de sa vie. Donc, direction l’Amérique du sud et plus précisément l’Argentine. En effet, Pauline souhaite, à cette occasion, remonter la trace de ses grands-parents, qui s’étaient exilés là-bas au début du siècle précédent. Son périple l’emmènera de l’Argentine au Pérou, en passant par la Colombie. À travers son voyage Pauline s’interroge aussi sur la notion de déracinement et pose un regard tendre mais ironique sur le monde des « Baroudeurs », qu’elle croisera au cours de son séjour...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Récit de voyage autobiographique sympathique, Les descendants de Pauline Aubry est un ouvrage très agréable à lire, mais malheureusement un peu creux. L’auteure, en effet, peine à nous passionner avec le récit de ses déboires, car elle ne parvient jamais à avoir le recul nécessaire pour donner une réelle portée à son récit, son aventure tournant vite au récit nombriliste. Ses diverses réflexions sur l’amour et la recherche de l’homme idéal alourdissent beaucoup le récit et donnent parfois à son livre un côté journal intime de jeune fille en fleur. Néanmoins, son humour et son auto-dérision parviennent à nous la rendre sympathique et l’on suit sans déplaisir ses (més)aventures. Le récit dévoile finalement assez peu des pays qu’elle traverse ; et le dessin, à peine esquissé et plus proche du croquis, peine à restituer les paysages. L'auteure préfère mettre l’accent sur la quête de ses origines et sur son histoire familiale, ce qui permet d’ajouter un peu de profondeur bienvenue à son récit, un peu frivole en apparence. Finalement Les descendants se révèle un récit agréable à lire, quoique légèrement superficiel.