L'histoire :
Le 6 décembre 2000, la confrérie des assassins s’attend à ce que son camp d’entrainement de Kyushu, au Japon, soit attaqué par les templiers. Au moment où l’ordre d’évacuation est donné vers la cellule d’Osaka, c’est déjà trop tard : le commandant des templiers, Maxime Gorm, donne l’assaut. Hélas, la belle Yuri est rapidement abattue d’une rafale de mitraillette. Le chef du camp, Hajime, parvient à s’enfuir en protégeant Tomo, le fils de Yuki. 17 ans plus tard, Tomo est officiellement un employé peu doué pour les affaires, au sein d’une salle d’arcade de Tokyo. Mais secrètement, il travaille en lien avec Hajime pour venger la mort de sa mère. La trace de Maxime Gorm est enfin remontée dans ses cyber-investigations : Gorm serait lié à une clinique suisse dirigée par une certaine Nathalie Chapman. Les recherches de Tomo ont en outre établi que les templiers s’apprêtent à passer à une nouvelle phase de leur guerre contre eux. Ils se servent en effet de données génétiques pour traquer les derniers assassins. Tomo impose presque la contre-attaque à Hajime : il veut aller en Suisse pour infiltrer l’organisation ennemie, en se faisant passer pour un médecin spécialiste de l’hypnose. Evidemment, sur place, étant donné que son entrainement de terrain est inexistant, il a beaucoup moins confiance en lui…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Assassin’s creed est une licence de jeux vidéo Ubisoft qu’il n’est plus besoin de présenter aux gamers – donc adapté en BD par la maison d’éditions les Deux Royaumes, faite pour cela. Dans cet univers, une confrérie d’« assassins » – au sens noble du terme (s’il en est), avec un code d’honneur et un déontologie de civilisation ( !? ) – se livre à une guerre séculaire contre les templiers, qui sont… une autre forme de guerriers assassins, en fait. A la source, on ne peut pas dire que le terreau de ce scénario soit des plus alambiqués. Les uns chassent et tuent les autres, et réciproquement, sur fond d’espionnage ni très fluide, ni très intéressant, ni très attachant, signé Guillaume Dorison (frère de Xavier, qui a plus de succès dans le franco-belge). La présence d’Ennio Bufi au dessin, prodige italien du style réaliste, ne rehausse pas l’intérêt. Si on reconnait sa griffe aux regards, postures et proportions toujours justes, la rapidité de son trait, plus jeté que d’habitude, et souvent dépourvu de décors (des lignes de fuite ou des dégradés infographiques comblent les vides), n’inscrivent pas ce tome 1 parmi ses meilleurs albums. La couverture, très jolie, ment ostensiblement sur le contenu. Le nouveau chapitre de cette guerre s’empare néanmoins d’un terrain international qui va de Tokyo à la Suisse, en passant par Washington, Madrid et des flashbacks durant la guerre du Vietnam et l’assassinat de Kennedy. A réserver aux amateurs de complots entortillés…