L'histoire :
Le soir d’Halloween, alors qu’il dîne avec ses collègues, Maurice se vante des blagues lourdes qu’il peut faire à ses patients. Ce chirurgien renommé est persuadé que son sens de l’humour très décalé plaît à ceux qu’il opère. Au fond de la salle, le médecin a repéré une femme tout de noir vêtue et aux formes avantageuses. En allant se soulager aux toilettes, il tombe nez à nez avec cette étrange inconnue. Dés leurs premiers échanges, elle explique au médecin qu’elle n’est pas une femme comme les autres : elle est la mort. Elle vient de s’incarner en être humain pour comprendre la vie d’ici-bas. Elle aspire à être enfin aimée des humains et que dans cet objectif, elle a l’intention de devenir une grande vedette de théâtre comique. Maurice ayant le sens de l’humour, il aura la lourde responsabilité de lui enseigner… s’il ne veut pas perdre la vie.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La mort a un nouveau visage : c’est désormais une belle femme qui répond au doux prénom de Marie. En fait, il lui manque juste le sens de l’humour. Pour remédier à cette carence, Marie va charger Maurice de lui inculquer. En échange, elle lui promet de le guérir du cancer qu’elle vient de lui inoculer. Le chirurgien, à qui tout souriait, va ainsi connaître une longue descente aux enfers. D’autant que cette nouvelle compagnie embarrassante va également s’immiscer dans sa vie de famille. Peut-on transmettre le sens de l’humour ? Est-il donné à tous de pouvoir faire rire ? Qu’est-ce que l’humour ? Peut-on rire avec la mort ? L’humour est-elle une qualité partagée par tous ? Autant de sujets de réflexion que peut soulever ce conte à la fois humoristique et un peu noir. Les échanges entre les protagonistes sont riches et décalés, ce qui donne au récit tout sa saveur. Que les lecteurs se rassurent, cet album n’est pas un essai philosophique ; cette bande dessinée a surtout vocation à nous amuser et certaines scènes sont particulièrement réussies. Le dessin naïf aux encrages prononcés et les couleurs vives de Martin Viot donnent vie à l’histoire.