L'histoire :
Le groupe pop de filles The Venuses sont en concert ce soir dans une grande salle londonienne. Les rames de métro déversent leurs flots de fans excitées, la salle est comble lorsque la leader Venus Lawrence apparaît sur scène. Avec son look de lolita girly, elle entame son tube, accompagnée de sa bassiste Dot Silver et sa batteuse Bee Bee Silveira. A un moment, la mise en scène lui permet de s’envoler au-dessus de la scène et du public – grâce à un système de filins et de poulies sur rails haut perchées. Ce numéro lui fiche un peu le vertige, mais l’effet est bœuf sur le public. Soudain, le filin se casse et Venus tombe d’assez haut sur les jeunes agglutinés dans la fosse ! Heureusement, un beau garçon est là pour amortir sa chute. Coup de bol total : il s’agit de Morten, une autre star, le plus beau et charismatique garçon de la pop, selon Venus. Elle en tombe amoureuse dans la seconde. Elle en cause le lendemain au téléphone avec ses copines et son meilleur pote Cliff, un homo à la fois coiffeur et mécanicien. Les jours qui suivent permettent à Venus de visiter le home-studio de Morten, qui lui propose même de faire un morceau ensemble ! Pourtant, dans les jours qui suivent, et alors qu’elle est sur le point de signer un nouveau contrat avec sa maison de disque, c’est un autre jeune talent de la pop, Lindsay Notthingham, qui l’enlève littéralement en deltaplane, pour la présenter en conférence de presse comme sa nouvelle partenaire de scène… et de vie !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Sous ses allures d’histoire d’amour entre jeunes pop-stars, sur fond de paillettes et de buzz médiatiques, Venus Pop se présente comme un magnifique postulant sur le podium des nanars, à réserver aux adolescentes pré-pubères qui n’auraient jamais rien lu (de mieux) auparavant. Les personnages caricaturaux et leurs histoires absurdes enfilent d’emblée comme des perles tous les clichés du milieu de la pop girly. Les dialogues se montrent bavards et pourtant sans intérêts, mais surtout particulièrement peu fluides à suivre. L’histoire de ce trio amoureux au 1er degré, qui tourne à l’idylle artificielle-imposée-puis-affranchie est d’une ineptie confondante… et ses étapes totalement saugrenues. Le pompon est atteint avec la séquence qui pose la problématique centrale, lorsque le chanteur Lindsay Notthingham enlève Venus sur le toit d’un building, en deltaplane – et hop, une pause au bord le temps d’un bonjour, et je t’embarque dans les airs par la taille, sans filet – pour la présenter à la presse comme étant sa nouvelle partenaire de scène et de vie conjugale, alors qu’ils ne s’étaient jamais vus auparavant. Et il y a bien d’autres moments « cultes » comme celui-ci. Bref, à défaut du top de la pop, on a atteint le top du débile. Les fans de Man se contenteront peut-être de son joli dessin dynamique (on l’a aussi déjà vu plus en forme) aux couleurs chatoyantes, et notamment les 2 cases pleines pages de Venus super star en concert (au début et à la fin).