L'histoire :
A Londres, au Palais de Whitehall, le 8 mai 1945, une foule s'est réunie pour ce grand moment de célébration. Le IIIème Reich a capitulé, la guerre est terminée ! Un couple s'embrasse, un bébé dans les bras. L'enfant essaie d'attraper la broche de sa mère, qui ressemble à un papillon. Le soir même, le couple rentre chez eux. Mais le mari, un peu pompette, ne trouve plus les clés. Il n'y a personne dans les rues, alors la mère de famille déploie ses ailes de fée, attrape les êtres qui lui sont les plus chers, et s'envole vers la fenêtre de leur chambre au premier étage. Plusieurs années après, en 1966, au Daily Telegraph à Londres, Mallinson arrive au bureau. Elle est interpellée par un collègue à l'attitude déplacée, le renvoie dans les roses et elle est convoquée par son rédacteur en chef. Il lui demande de corriger le torchon d'article que lui a pondu l'insupportable Peter : son travail d'enquêtrice et de journaliste sur le terrain devra attendre. Quelques heures plus tard, en sortant du travail, la jeune femme tombe sur un attroupement. Elle s'approche et découvre le corps d'une femme fée, dans un piteux état. La fée a été assassinée. Son père est sur le coup, il est missionné pour l'enquête. Les fées ne sont pas traitées comme les humains. Or Mallinson a deux étranges bosses dans le dos depuis sa naissance...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Deux tomes de la série Fées des sixties ont précédemment été publiés chez les Humanoïdes associés. Ces albums grand format, ont été écrits par des auteurs différents et traitent des histoires indépendantes, mêlant années 60 et cohabitation entre humains et fées, en appuyant sur la peur de la différence. Cet ouvrage, intitulé Ailée(e)s, regroupe les deux premiers tomes de Fées des sixties, avec deux histoires inédites en plus. Un choix étonnant, car le format est plus petit et trompeur ! Il n'est mentionné nulle part qu'il contient deux tomes déjà publiés individuellement, et les titres de chaque histoire ont été remaniés. Les lecteurs qui ont déjà acheté les deux albums ne verront donc probablement jamais la suite paraître dans le même format. Ils peuvent aussi être trompés par les changements de titres et penser à une pure nouveauté. Différents auteurs sont à l'origine de ces récits. Certains vous plairont certainement plus que d'autres. Sur le plan visuel, le trait reste plutôt classique, parfois teinté de couleurs des années 60. Chaque histoire propose une enquête où les fées et les humains partagent un monde commun et xénophobe. Le format « nouvelles » est intéressant, mais dans ces quatre histoires, les actions sont souvent précipitées, et certaines transitions ne sont pas toujours évidentes à saisir.