L'histoire :
De nos jours, un « projectile » a été tiré depuis la Lune vers la Terre. Cette petite sphère s’est écrasée dans la cambrousse et a libéré cinq entités extraterrestres, qui se sont aussitôt emparées des cerveaux des cinq premiers humains rencontrés. Le but de la manœuvre : empêcher les humains de s’intéresser à l’exo-planète dont ils sont les habitants. Cependant, l’une des entités s’est infiltrée dans le crane d’un malade psychiatrique, un schizophrène nommé Charles Webster… et de fait, elle n’a pas réussi à en prendre le plein contrôle. De par son comportement déviant et sa capacité à générer des perturbations électroniques, Webster a été repéré et arrêté. L’artefact alien dans son cerveau est en cours d’examen au sein d’un laboratoire militaire enterré du Nevada. L’entité se met alors à communiqué avec les humains, par la bouche de Webster ! Pendant ce temps, le professeur John Koenig de la NASA parvient à échapper à une autre entité extraterrestre. Les autorités le mettent rapidement au courant de la situation et l’intègrent aux études top-secrètes sur les phénomènes. Au même moment, des astronautes se trouvent à la lisière de la face cachée de la lune, en repérage pour comprendre l’origine du projectile. Ils y découvrent un « crabe robotique » qui se met à les traquer… Avant que cette machine ne décèle leur présence, ils passent à l’action et la canardent…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec le premier tome d’Exo, le scénariste Jerry Frissen et le dessinateur Philippe Scoffoni ne perdaient pas de temps pour nous propulser dans un récit de science-fiction à peu près génial. Le pitch est pourtant un classique de la série B du genre : des entités extraterrestres nous attaquent ! Et pour ce faire, elles prennent possession de corps humains. La crainte était que ça parte en sucette comme nombre de… séries B. Que nenni ! Frissen prouve là qu’il est un grand scénariste de genre : ce tome 2 conserve toute sa cohérence et son potentiel addictif. D’une part, il fait montre à nouveau d’un suspens parfaitement haletant, en alternant les séquences à haute tension, se terminant généralement par des mini-cliffhangers. Trois fils directeurs sont au menu : l’étude de l’entité dans les labos humains terrestres, l’exploration de la face cachée de la lune, la fuite et la prise d’otage des aliens. A chaque fois, l’intrigue globale se révèle et progresse dans une direction à la fois logique et imprévisible, accompagnée par une vraie science du dialogue : clairs, justes, crédibles. Aussi improbable cela paraîtra-t-il, cette histoire de première rencontre belliqueuse avec une entité extraterrestre s’avère donc plausible ! Etant donné que Philippe Scoffoni, l’un des coups de crayon réaliste les plus assurés de ces dernières années, continue de s’occuper de la partition graphique, le plaisir de lecture est entier. Un tome reste à venir pour clore la trilogie. Néanmoins, à travers Exo, Les humanoïdes associés prouvent déjà qu’ils sont bel et bien de retour dans le registre de la science-fiction qui a fait leur renommée.