L'histoire :
Depuis qu’il a ressuscité, l’inspecteur Jason Ash a des pouvoirs très chouettes (il peut lire l’écriture angélique) et parfois très embarrassants (son nom est écrit en lettre de sang sur les murs des scènes de crime). Après que sa femme enceinte eut été enlevée, puis retrouvée (mais elle fait de vilains cauchemars), il a acquis la conviction qu’il avait un rôle à jouer dans une guerre millénaire que se livrent des forces supérieures, dans d’autres pans de la réalité. Ce qui ne l’empêche pas de faire son job de flic américain, terre à terre. Notamment, il enquête sur l’agression d’une jeune femme par deux types soudainement tombés raide morts. En trempant ses doigts dans du sang retrouvé sur place, il a immédiatement la vision que cette nouvelle affaire est liée au fameux conflit céleste. Au même moment, dans une prison à la surveillance pour le moins laxiste, le mystérieux et diabolique détenu Kane, qui se réclame d’un haut pouvoir céleste, joue du sabre à l’encontre de deux visiteurs tout aussi énigmatiques…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ouf, ce troisième épisode sera également le dernier. Il était temps de mettre fin à la série, car le scénario qui jouait jusqu’à présent plus ou moins sur la corde du surnaturel mystique, entre ici les deux pieds en avant dans un ésotérisme un peu exaspérant. Les « anges » avec leurs grands effets de capes rouges et leurs jolies zépées gothiques se battent contre d’autres encapuchonnés tout aussi guindés, mais méchants (sourire sardonique et œil mauvais, ça trompe pas). Bref, le bien contre le mal à grand coup de glaives dans le bide. Sans vouloir être méchant, c’est tout de même un peu primaire… Au top du ringard grandguignolesque, la « Diabolus Lacrimo » (c’est le titre : la larme du diable) est un glaive que même que quand on appuie au milieu, ça fait 3 lames en forme de fourche. Bin oui, c’est avec ça qu’on tue des anges, parce que des anges, normalement, ça meurt pô ! Bref, les dialogues sombrent dans un charabia pseudo-mystique insupportable et si l’on tourne les pages, c’est uniquement pour voir comment Steven Cummings s’approprie (moyennement) le graphisme judicieusement abandonné en cours de route par Jamal Iggle. Cette trilogie pour public americanoïde décadant est un piètre exemple de ce qui se produit en terme de comics fantastique outre atlantique…