L'histoire :
A dix ans, le jeune Arn est jeté dans les prisons d'Atalis, dont les légendes disent qu'on ne s'en s'évade pas. Ses murailles sont trop hautes, et ses portes trop épaisses. Les légendes disent aussi que, parmi ces geôles, la pire était celle d'Oexel et que, une fois la porte sombre refermée sur vous, il ne restait plus qu'à attendre patiemment la mort... Mais Arn Ronan ignorait les légendes, ou plutôt, refusait d'y croire. Et un jour il s'évada... Pour se venger. Ceci est l'histoire de son évasion et de ce qu'il advint ensuite...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les récits du duo Dionnet/Gal ont fait les beaux jours de feu le magazine Métal Hurlant. Aux côtés de Druillet et de Moebius, ils ont défié dans les années 70 et 80 les codes classiques de la BD et ont proposé des visuels hors-norme (pour l'époque) qui s'appuient sur une histoire lyrique. En 1981, les premières pages de L'Aigle de Rome paraissent. Dessinée dix ans plus tôt, l'incroyable précision du noir et blanc de Jean-Claude Gal dompte l’œil et les perspectives en de splendides illustrations. Mais c'est surtout le début de la saga d'Arn, qui nous est donc proposée pour la première fois en couleur (un travail effectué par Dan Brown, de la page 3 à 39). Et c'est une réussite. Les nuits désertiques bleutées, les jaunes et blanc des contrées désertiques, les effets de lumière : tout rend honneur à l'équilibre et la précision du dessinateur. La dramaturgie porte l'histoire, avec ce guerrier impitoyable qui perdra une main au prix de sa liberté, ses pleines pages aux paysages parfaits et intrigants. Baroque et romantique Arn, conquérant de ton propre trône au destin dramatique, les immenses panoramas de ton monde ont désormais des couleurs.