L'histoire :
Juillet 1954, l’oncle Paul de Victor Levallois sort de taule. A la sortie de la prison de la santé, Victor s’est déplacé à la demande de son grand-père, pour emmener cet oncle qu’il n’apprécie guère, jusque Saint-Nazaire. Il ignore qu’il est espionné et pris en filature par Alphonse, l’homme de main de Raoul, qui veut faire parler Paul au sujet d’un mystérieux trésor. Le voyage en train jusque Saint Nazaire en compagnie de cet oncle insultant et à moitié fou, est des plus désagréables pour Victor. Heureusement, parmi les passagers de la cabine, Victor se lie d’amitié avec cet Alphonse, au demeurant fort sympathique, dont il ignore les intentions initiales. A la descente du train, Victor et Alphonse perdent l’oncle Paul dans la foule. Un employé dit l’avoir vu prendre le car pour Guérande. Les deux hommes réquisitionnent alors une camionnette pour rattraper le tonton en fuite…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après avoir bénéficié d’une réédition pour les trois premiers tomes de La vie de Victor Levallois, Stanilas et Rullier nous gratifient donc de cette quatrième aventure totalement inédite. La recette reste identique : il s’agit toujours pour Laurent Rullier de nous faire partager une aventure parfaitement ancrée dans les mœurs des années 50. La société de l’époque est le véritable héros de cette série. En ce sens, comme dans les épisodes précédents, un gros effort a été porté sur les dialogues, pour coller au mieux aux expressions et à l’argot de l’époque. Le problème de cette quatrième aventure, c’est que justement, côté dialogues, Rullier en fait cette fois des tonnes. Ce n’est plus du Audiard, c’est du Audiard puissance 10. Les amis sont des aminches, l’or est de la joncaille… Morceaux choisis : « Tu vas lui filer le tracsir au loupiot » « Les bastos du rouquemoute, c’est pas du jonc, c’est du bon gros plomb » « La maison poulaga elle sait pas faire dans le discret, ça risque de donner dans le spectaculaire avec raisiné sur les tapisseries en guise de bouquet final »… un peu lourd à force.