L'histoire :
Dans la ville de Solvang, en Californie, un loup garou aurait été aperçu par les habitants. Venu de Los Angeles, El Gladiator et Madame Belle forment un drôle de couple de héros. A leur arrivée, ils se rendent chez le maire. Dans un premier temps, celui-ci les prend pour des journalistes... puis après avoir appris leurs véritables identités, il les congédie. La nuit tombe et les deux héros se réunissent autour d'un feu de camp, aux abords de la ville. Madame Belle n'est pas convaincue. Lassée de l'entêtement d'El Gladiator, elle décide de rentrer à pied. Le héros au masque de lucha libre (catch mexicain) allume la radio de la voiture, afin de retrouver un semblant de moral. Malheureusement, le volume de la musique couvre les cris de Madame Belle, qui est attaquée par ce qui semble être un loup garou. Au petit matin, El Gladiator se réveille avec le mal de crâne inhérent à une forte consommation d'alcool. Cherchant l'héroïne, il ne retrouve que quelques morceaux de son costume tigré. Qui a bien pu s'en prendre à elle ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pré-publié dans la défunte collection Lucha Libre, Le loup-garou de Solvang présente l'association inédite (et saugrenue ?) entre Jerry Frissen et Christophe Gaultier. Le premier a en effet su créer des univers originaux et décalés pétris d'horreur et de catch, le second œuvre habituellement plus dans une « veine nouvelle vague ». Avec l'aide de Bill, le créateur des Tikitis propose ici une aventure de jeunesse d'El Gladiator, un des personnages de la série Les Luchadores Five. Celui-ci part sur les traces d'un soi-disant loup-garou, dans la petite ville de Solvang. L'humour est omniprésent et les rebondissements incongrus, bref, le récit est plaisant à suivre. Certaines scènes sont irrésistibles, comme le moment où El Glad' chante The final countdown d'Europe. La fin est en revanche beaucoup moins réussie, tout en respectant la ligne un peu fofolle de l'histoire. Les dessins demeurent quant à eux dans la droite lignée des derniers titres de Gaultier. Son trait fin et atypique plaira ou non aux amateurs de l'univers Lucha Libre. Divertissant mais pas indispensable, cet album se démarque surtout par sa collaboration étonnante.