L'histoire :
En l’an 1193, aux abords de la citadelle de Shuqayr, une barque dirigée par Soledad, la pirate Andalouse, s’approche nuitamment des côtes. La mission que la pirate s’est fixée : délivrer des griffes du Sultan un autre pirate, Ali le noir, et le remettre au régent d’Alep qui en offre une récompense fort élevée. Après avoir pénétré discrètement à l’intérieur de la citadelle, en compagnie de Malik, son bras droit, elle délivre l’homme affaiblit. Puis elle ressort aussi facilement de la forteresse, pour retrouver ses hommes… assassinés sur la plage. Ce méfait est l’œuvre d’un troisième pirate qui pense avoir économisé sa peine pour bénéficier de la rançon. Mais c’est sans compter sur la volonté, le courage et les petits pouvoirs surnaturels de Soledad l’Andalouse. Elle a tôt fait de retourner la situation et de rejoindre le navire qui l’attend au large, tandis que ses poursuivants sont la proie d’un démon venu des eaux…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette nouvelle série, éloignée des habituels univers d’heroïc-fantasy, mais pas tout à fait historique non plus, sort des sentiers battus. L’action, située au moyen orient à une période réelle de notre histoire (le XIIe siècle), met en scène de hauts faits de la piraterie bien avant son age d’or, vécus par une femme pirate. Rien d’étonnant lorsque l’on sait que Lune d’ombre est réalisé par trois femmes, bien décidées à rompre avec les conventions. A l’origine romancière et scénariste pour la télévision (Navarro, La crim’), Sylviane Corgiat s’est associée à Christelle Pécout, diplômée des beaux-arts d’Angoulême, et à Delphine Lacroix pour les couleurs, pour parvenir à ce premier tome fortement inspiré des Mille et une nuits. Malgré un léger manque de mouvements dans le dessin, le rythme imposé est impeccable et les aventures de Soledad se révèlent palpitantes. Parfaitement documenté, ce trio d’auteur parvient à concocter un ton nouveau, envoûtant et surtout réellement atypique. A confirmer...