L'histoire :
Suite à leur arrivée catastrophique sur Lorunis, Nikki et Naoe ont été séparés du reste du groupe et ont frôlé la mort lors du crash de leur vaisseau. Heureusement, ils sont secourus par un jeune garçon nommé Yuri et sa créature de compagnie, Poupa. Tous deux vivent avec Doris, une ancienne révolutionnaire et ex-leader des Humilis, dans le désert qui entoure la ville. Naoe s’en est sorti presque indemne, mais Nikki n’a pas eu cette chance : elle a perdu son bras droit et sa jambe gauche dans l’accident. Traumatisée par ses blessures et hantée par la perte de ses compagnons, elle sombre dans un profond mutisme. Bien qu’ils soient à l’abri des soldats du Visage (NDLR : c'est le nom du dictateur de la planète), les efforts de Naoe et Yuri pour lui remonter le moral et lui redonner espoir, notamment en lui fabriquant des prothèses mécaniques, restent vains. Jusqu'à ce que trois ans plus tard, alors qu’une nouvelle crise de rage éclate en elle, Nikki semble finalement réveiller des pouvoirs insoupçonnés...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce troisième tome de Mekka Nikki, le ton du récit se durcit, alors que les personnages sont confrontés à des épreuves qui semblent insurmontables. L’espoir paraît s'évanouir et l’atmosphère s'alourdit considérablement. Pourtant, l’autrice parvient toujours à maintenir un équilibre subtil entre sérieux, humour et scènes d’action, ce qui empêche l’histoire de sombrer dans un excès de gravité. Ce tome apporte également son lot de révélations, nouant des connexions avec des éléments déjà abordés dans les volumes précédents. Les mystères commencent enfin à se dévoiler, offrant des réponses tout en introduisant de nouvelles questions, promettant ainsi un final captivant. Graphiquement, le style reste fidèle à lui-même, avec des planches toujours aussi agréables à parcourir. Certaines cases sont particulièrement marquantes, notamment celles dévoilant les blessures de Nikki, ou encore celles illustrant sa descente dans la dépression. Enfin, impossible de ne pas mentionner la scène de combat magistrale au milieu du récit, avec une mise en scène dynamique et fluide.