L'histoire :
En mer Egée, à quelques milles nautiques de la Thessalie, une professeur d’archéologie, Gail Walker, est venue visiter les fonds sous-marins avec trois de ses élèves. En fouillant une vieille épave, ils découvrent un vase ancien. Ils le remontent à la surface et observent d’étranges illustrations dessus. Quelques secondes après, le temps qui était jusqu’ici ensoleillé tourne à l’orage. Les vagues se font de plus en plus hautes et leur bateau tangue énormément. La tempête bat son plein, lorsqu’un navire se rapproche d’eux. Celui-ci les accoste et des hommes armés montent à bord. Ceux-ci semblent chercher quelque chose, mais ils ont surtout l’air de s’être trompés de cible. Une vague se fait plus puissante et envoie le bateau s’échouer sur une plage. Tout le petit monde reprend ses esprits, mais aucun ne reconnaît véritablement les lieux. Une statue de Zeus se trouve à proximité et un temple similaire à celui du vase est visible au loin sur la montagne. L’endroit est effectivement loin d'être sûr, car un cyclope se rapproche dangereusement d’eux…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Durant longtemps, il a été inconcevable que des auteurs américains travaillent sur des formats bandes dessinées. Or, par le biais des Humanoïdes Associés (entre autres), les fanas de BD ont pu s'ouvrir à quelques échantillons du genre, avec des titres comme Je suis légion / I am legion ou encore Songes. De même, Olympus est un diptyque étonnant. Le casting est aujourd’hui prestigieux : Geoff Johns est devenu un des piliers de DC Comics et Butch Guice est l’un des dessinateurs les plus en vus chez Marvel. Ensemble, et avec l’aide de Kris Grimminger (au scénario) et de Dan Brown (aux couleurs), ils racontent durant une centaine de pages les déboires d’un groupe d’étudiants et de gangsters, qui se retrouvent par magie sur l’Olympe des dieux grecs. Les deux groupes doivent collaborer pour survivre, car les menaces sont nombreuses : harpies, cyclope méduse, etc. Le récit est pourtant loin d’être exemplaire : les personnages sont manichéens, leurs réactions stéréotypées, mais l’action omniprésente fait passer la pilule. L’histoire est comparé par l’éditeur à Jurassic Park, Le choc des Titans... et il y a un peu de ça. Guice illustre l’ensemble avec un talent impressionnant. Ses encrages réalistes sont saisissants malgré des décors un peu faibles. Loin d’être un indispensable, Olympus permet de (re)découvrir des auteurs chevronnés à leurs débuts. Une intégrale à prix abordable, qui risque de plaire aux amateurs d’action dépaysante. Cerise sur le gateau : il est accompagné d'un sketchbook assez joli…