L'histoire :
Coraline, une jeune femme distinguée et très belle, a été engagée il y a quelques jours comme préceptrice. Sa mission est simple, de prime abord : elle est chargée de divertir Vernère, un jeune garçon qui se trouve être le propriétaire des lieux et qui passe son temps à créer moult machines. Si l'objectif est clair, Coraline a bien du mal à écarter le garçon de ses habitudes. Le plus étrange est que la nuit venue, la jeune femme embarque pour des mondes imaginaires. Dans ses rêves, elle est le plus souvent la cible de choix des hommes alentours ! Or Coraline est loin d'être une idiote. Elle a compris que ses errances dans des univers fantastiques n'étaient pas dues au hasard, mais plutôt à une habile manipulation. Les domestiques qui l'entourent sont sûrement dans la connivence de Vernère, qui ne peut être que le commanditaire de tout cela. Coraline fait alors croire qu'elle s'est endormie en pleine journée, histoire de voir la réaction des autres. Après tout, si la jeune femme a sonné au manoir, cela n'est sûrement pas non plus un hasard...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les fans de Songes l'auront attendu longtemps ce second album ! Pas moins de six années auront été nécessaires aux auteurs et à l'éditeur pour achever la suite et la fin de cette histoire. Si cette attente a pu paraître insupportable, c'est surtout parce que l'héroïne principale a émoustillé plus d'un lecteur. Au sein d'un univers proche du steampunk, Denis-Pierre Fillipi a proposé une jeune femme aux charmes indéniables. Coraline est engagée en tant que préceptrice d'un riche adolescent, qui se trouve être un inventeur de génie. Avec sa bonne humeur, elle essaie de sortir le gamin de sa création. Sur ce postulat basique, le scénariste greffe une dimension fantasmagorique. Car la nuit venue, la belle embarque dans des mondes étranges... Et comble de bonheur, à chaque virée, celle-ci se retrouve dévêtue... ou presque. Cette touche de charme attise forcément l'intérêt des lecteurs (mateurs ?) ; et comme Fillipi l'utilise à bon escient, le récit en devient captivant. Dans Celia, le scénariste apporte une nouvelle direction à son histoire. Les mystérieux rêves trouvent enfin une explication. Même si le déroulement de l'ensemble paraît parfois un peu expéditif, les amateurs du premier opus ne seront pas déçus. Il faut dire que Terry Dodson délivre des planches majestueuses où les courbes de Coraline se baladent au gré de décors emprunts de poésie. Ce graphisme somptueux fait de Songes une lecture toujours agréable. Avec Coraline, laissez le charme agir...