L'histoire :
Vers la fin de son jogging, sur la côte Ouest des USA, en 1991, Kato fait un crochet par la maison de Tyler et Buzz, un couple de catcheurs homosexuels. Leur mode de vie et leurs prouesses sur un ring sont des exemples pour lui, jeune adepte de kung-fu. Par exemple, leur villa est 100% écolo et « passive », ils cuisinent des légumes bio cultivés sur des jardins de toits… Kato les invite à son premier combat de street fight, mais il se fait presque enguirlander. Buzz refuse en effet de voir son jeune ami se faire blesser – peut-être se faire tuer – au cours d’une pratique de combat qu’il a désormais laissée derrière lui. Mais Kato veut se prouver des choses et rien de tel que se mettre en danger, au milieu d’une arène de combat, pour cela. Il en pleure tellement ce combat lui tient à cœur. Alors Buzz et Tyler lui font un gros câlin pour le réconforter. Avec le plein accord de Buzz, Tyler pousse même un peu le câlin jusqu’à une fellation et… plein d’autres léchouilles sur des muqueuses sensibles. En clair, ils s’envoient en l’air, excités par leurs odeurs de sueur réciproques…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Six ans après sa première édition, Bite Fighter est aujourd’hui réédité. Non pas que ce petit bouquin soit représentatif de la collection BD Cul, mais il est assurément emblématique de la BD porno gay. Le propos est néanmoins très sommaire, quoi qu’assurément efficient sur le public cible : ici, des mâles testostéronés font l’amour entre eux, au sein d’une communauté qui pratique le street fight (un « art » de combat où tous les coups sont plutôt permis). En somme on s’encule et on se cogne sur la gueule (ou réciproquement). Et dans les deux cas, la violence procure l’excitation. Cette BD Cul est donc à réserver à un public averti (qui en vaudra donc deux lorsqu’il passera à l’acte, ce qui a toute son importance). Le dessin semi-réaliste et noir et blanc d’Olivier Texier, auteur complet, est lui aussi basique, sans autre intérêt que celui de rester cohérent dans son registre ; son scénario a peu recours au second degré. On peut surtout rire du caractère très caricatural du propos… mais en creux, ça n’est pas fait pour se marrer. En somme, si vous êtes hétéro et pas forcément porté sur le sexe bédessiné, passez votre chemin. En revanche, si vous aimez le cuir clouté et les Village people, enfilez un legging, badigeonnez votre torse velu de graisse et avalez un poppers. Ça va farter.