L'histoire :
Partant se coucher, la comtesse espère que son mari aura une envie coquine avant son départ le lendemain matin… mais il n'en est rien et c'est finalement énervée, que se couche la maîtresse de maison. Son mari parti, elle s'occupe comme elle peut, flâne, lit quelques livres et alors qu'elle s'occupe de ses fleurs, elle est prise d'une folle envie de faire l'amour. Voyant son majordome non loin, elle se met à imaginer l'homme de main se servir de ses doigts sur elle. Plus les jours passent, plus elle pense à lui, plus elle se caresse. Pendant ce temps, son mari s'est rendu auprès d'autres nobles et participent régulièrement à des orgies… mais sans qu'aucune femme ne participe à ces jeux sexuels. Pour la comtesse, l'attente est trop difficile, elle décide de passer à l'action et d'attirer dans ses filets ce majordome si séduisant et si excitant à ses yeux…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les bandes dessinées à haute teneur en phéromones sont légions ces derniers temps. D'un côté, il y a toujours les éditeurs spécialisés comme Tabou ou Dynamite, d’un autre s’épanouissent de nouvelles collections (comme Erotix de Delcourt) et maintenant BD Cul des Requins marteaux. Le concept est très simple : un artiste déjà connu a carte blanche pour illustrer un récit coquin explicite ou non. La première à s'y coller est Aude Picault, dont le récent Transat était une très bonne surprise. Celle-ci raconte les mésaventures d'une comtesse mariée à un noble incapable de lui faire l'amour et qui préfère la délaisser pour participer à des orgies homosexuelles. Agréable à lire, le titre fonctionne grâce à une narration subtile, drôle et qui laisse place à un érotisme d’abord imaginaire, puis beaucoup plus concret. Doté d'un trait fin et soigné, ce premier opus est agréable à découvrir, même si celui-ci se lit rapidement – cela étant du à l'absence de bulles. Mention spéciale au bandeau entourant le titre qui, en plus d'indiquer la présence de sexe dans les pages intérieures, le déconseille aux puceaux de moins de 18 ans. L'humour ne s'arrête pas non plus aux bonus de fin, assez drôles. Comtesse se découvre avec plaisir et mérite le coup d'œil.
