L'histoire :
Pour Eric, cela ne fait aucun doute : le grand amour et les conneries qui l'entourent, ce n'est plus pour lui. C'est sûr, il n'est bon qu'à se reproduire et à mourir ensuite, une unique fabrique à sperme ! Pour dire, il a même eu trois enfants. Lorsqu'il en parle autour de lui, même ceux-ci sont étonnés. Et comme il est divorcé, il ne voit pas souvent ses enfants. Bref, Eric a clairement l'impression de s'être fait avoir. Dorénavant, il ne se lancera plus dans aucune relation sérieuse. Il se contentera de relations expéditives faites de coïts intenses et brefs à la fois, puis de ruptures promptement menées. De fait, Eric aime surfer sur les sites de rencontre où il fait des blagues à des filles un peu perdues. Puis il les rencontre, puis réalise sa petite affaire. Parfois, il ne tombe pas sur des canons de beauté... Mais sa mère lui a bien dit d'être gentil avec les filles...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec Les meufs cool et son format à l'italienne, Eric Salch a sans doute trouvé la formule qui sied à son humour ravageur. A travers des strips acides, le premier album revenait sur l'expérience douloureuse de la vie de couple, du divorce et des rencontres qui l'avaient suivie. Pas forcément prévue au départ, comme il le notifie au détour d'un gag, l'auteur a la bonne idée de proposer une suite, conservant les mêmes tonalités et qualités. De quoi déstresser et rire à gorge déployée. En digne héritier de Vuillemin, Salch s'empare de ces sujets avec un ton féroce et provocateur. En plus de son point de vue de célibataire avide de plans culs, le lecteur découvrira aussi une nouvelle facette, en fonction des pensées des demoiselles qu'il drague. Le summum est atteint lorsqu'on revit une situation à travers les yeux de Gargouillu le chat. Si l'effet de surprise n'est plus là, on passe un excellent moment à suivre cette succession d'épisodes drolatiques et pas toujours dénués de fond. Avec sa ligne crade et son humour ravageur, Salch parvient sans mal à confirmer l'essai de ses Meufs Cool 2.
