L'histoire :
Confortablement niché dans son nid, au fin fond de la forêt palombienne, le couple de marsupilamis assiste à un heureux évènement : deux œufs éclosent. Première surprise : dans l’un d’eux, il y a des jumeaux. Seconde surprise : en fait de jumeaux, ils sont plutôt siamois, rattachés ensemble par la queue ! Au début, c’est surtout le troisième bébé qui profite de cette particularité morphologique, pour faire de la corde à sauter, de la balançoire… Puis il faut que jeunesse se fasse et les bébés marsus s’éloignent du nid pour découvrir la nature environnante. Ils frôlent moult dangers, mais apprennent d’instinct à se servir de leur queue comme d’une arme. Plus tard, alors que les siamois se retrouvent prisonniers d’une tentaculaire plante carnivore, ils sont libérés par des humains. Un milliardaire passionné de botanique a en effet organisé une expédition dans la jungle, pour que ses enfants voient la plus grosse fleur du monde dans son habitat naturel. D’ordinaires accros aux nouvelles technologies, les bambins trouvent adorables ces petits animaux jaunes tachetés de noir et font un caprice pour les garder. Malgré la désapprobation du guide local, ils embarquent les marsus siamois en hélico, direction la métropole urbaine. Le papa marsupilami arrive hélas trop tard pour les en empêcher…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après avoir donné naissance à un bébé marsu au nez bleu (dans le tome 1), la famille Marsupilami, décidément très féconde, enfante cette fois des marsus siamois reliés par la queue. Cette particularité physique procure quelques avantages superflus et finalement peu exploités dans cette aventure (ne pouvait-on faire mieux que de la corde à sauter ou de la balançoire ?). Elle se trouve surtout rapidement occultée par une autre problématique : les marsus kids sont enlevés par un milliardaire peu scrupuleux, qui les déracine jusque dans sa luxueuse villa en zone urbaine. La majorité de l’album s’intéresse alors à la vie et à l’improbable acclimatation des marsus kids en milieu domestique : aménagement d’une villa luxueuse en jungle tropicale et d’une piscine en aquarium à piranhas (leur nourriture). Le second volume du cross-over dédiés aux rejetons de la bondissante et fabuleuse bestiole imaginée par Franquin reste donc dans le ton du grand-public enfantin, parfaitement divertissant à défaut d’être monstrueusement original. Il est surtout dessiné avec grand talent et grand respect de la ligne franquinienne par Didier Conrad, un auteur jadis adoubé par Franquin himself pour le seconder sur un projet de dessin animé. Houba.