L'histoire :
La Palombie est un pays bien connu pour son régime politique légèrement intermittent. Ainsi, le nom de sa capitale change souvent et les grèves en tous genres sont devenues quotidiennes. Il se trouve que deux jeunes représentants chinois doivent quitter la Palombie, afin de ramener au pays un bébé Panda. Pour rappel, le Panda est un animal ultra sacré pour les chinois et ils ne plaisantent pas avec ça. Seulement voilà, la grève, encore elle, fait rage dans les transports aériens. Devant l’insistance des deux représentants chinois, l’agent de voyage palombien fait appel à une compagnie très privée pour effectuer le transport. Ils embarquent tous à bord d’un avion allemand vétuste de la seconde guerre mondiale, piloté par Helmut, lui-même ancien de la Wehrmacht. Afin de faire des économies de carburant, Helmut passe au-dessus de la forêt interdite de Palombie. Mais à la suite d’un petit défaut moteur, ils sont obligés de sauter de l’avion (qui vient de perdre son moteur...). Evidemment, il n’y a que deux parachutes pour trois personnes. Les chinois sauvent le Panda et se sacrifient…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour une deuxième aventure de leur nouvelle série du Marsupilami, Franquin et Greg imaginent une histoire dans laquelle un autre genre d'animal est à l’honneur. C’est un jeune Panda chinois qui vient désormais troubler la jungle palombienne. Les auteurs construisent leur l’intrigue autour de la présence incongrue de cet animal, recueilli par un couple de Marsu dont la tâche numéro une va être de trouver de quoi le nourrir. L’astuce de cette affaire, c’est que le Panda ne se nourrit que de bambou, extrêmement rare dans la forêt Palombienne... S’ensuivent moult péripéties avec un groupe d’indiens possesseurs des derniers bambou, d’Helmut le pilote dézingué qui tente de voler le trésor caché de ces mêmes indiens, et des deux représentants chinois qui disparaissent dans la jungle, le tout évoluant au milieu des Marsupilami qui doivent nourrir l'insatiable Panda. Franquin réalise les mises en scène et Batem le dessin, l’humour reste bien présent partout, façon Franquin pour le visuel et Greg dans le texte. Le dynamisme graphique fait toute la force de cette histoire qui reste extrêmement amusante et ludique. L’album est donc bien rythmé et les auteurs laissent une porte ouverte sur une suite à venir lors du prochain tome.