L'histoire :
La vie suit paisiblement son cours au sein de la jungle palombienne, habitat naturel des marsupilamis. Jusqu’au jour où une société de production télévisuelle décide d’organiser dans ce cadre naturel la nouvelle émission de téléréalité : la « Robinson Academy ». Un panel de candidats bigarrés, parachutés au cœur de la jungle sauvage, doit survivre en environnement hostile. Pour retransmettre le tout, la production implante à leur proximité immédiate les moyens techniques nécessaires, ainsi que le producteur et l’animateur vedette. Alléchés par les gains de publicité que leur rapportera une bonne audience, ils s’attachent alors à tout faire pour faire grimper l’audimat. Mais c’est sans compter sur la participation du marsupilami. Croyant venir en aide aux robinsons, ce dernier les aide à construire une cabane, leur apporte des fruits et leur pêche quelques poissons : l’audience s’effondre. Le producteur décide alors d’employer une méthode infaillible : introduire parmi le groupe une jolie indigène de la tribu des Chahutas…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Il faut croire qu’en bande dessinée, il est de bon ton de rebondir sur l’actualité. Ainsi, après la série Reality show, un épisode de Ric Hochet (Penthouse story) et un autre de Tony Corso (Prime time), c’est au tour du Marsupilami de dénoncer le phénomène de la téléréalité. Cependant, rarement la critique du procédé aura été aussi exhaustive et réjouissante que dans cette nouvelle aventure. Rien n’échappe à Dugomier, le scénariste : profit découlant des appels surtaxés, réécriture permanente du « scénario » de cette réalité fictive, présentateur sirupeux, producteur véreux, cadre faussement aventurier, recours au « sexe » pour faire grimper l’audimat… (simplement évoqué : il s’agit tout de même d’une BD pour enfants !) Bref, si vous l’ignoriez, vous saurez maintenant que la téléréalité, c’est de la vraie crotte en boîte. Le concours du marsupilami et de sa petite famille n’est ici qu’anecdotique et ressemble en tous points à ses péripéties habituelles. De son côté, le dessin de Batem respecte le style graphique du maître, André Franquin, inventeur de la bestiole à longue queue dans les années 60. Il est cette fois épaulé par Stephan Colman (Billy the cat), en charge des décors.