L'histoire :
A peine rentrée de voyage, Natacha reçoit la visite de Walter, son ami Stewart. Distrait, ce dernier prend un verre, discute et repart en oubliant chez elle un roman policier qu’il vient de s’acheter aux puces : Les dix petits blancs d’Agathe Sacristie. Quand il rentre chez lui, il découvre un véritable capharnaüm : il vient d’être cambriolé. Intrigué que rien n’ait été dérobé, il appelle Natacha lorsqu’un gros bonhomme barbu fait irruption dans son appartement. Sous la menace, ce dernier somme Walter de lui donner Les Dix petits blancs. Mais le téléphone est toujours décroché et à l’autre bout de la ligne, Natacha a suivi la discussion avec grand intérêt. Elle a tôt fait de repérer à l’intérieur du livre une pochette bricolée contenant une mystérieuse disquette. Elle s’empresse d’en faire une copie et de remettre l’originale à l’intérieur du bouquin avant que ne déboulent chez elle le gros barbu et Walter…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ne voyez nulle intrigue fantastique dans cette mer de rochers, qui n’est qu’une métaphore imagée de notre littoral Breton, selon nos voisins belges, peu habitués aux côtes dépourvues de plages de sable fin. Cela faisait 6 ans que François Walthéry n’avait plus sorti d’aventure de sa célèbre hôtesse de l’air, Natacha. Il faut reconnaître qu’au regard de ses dernières péripéties, pour le moins saugrenues (Natacha et… les dinosaures !) seuls les collectionneurs s’impatientaient. Devenue au fil des ans un sex-symbol de la BD, Natacha a dernièrement plus fait parler d’elle grâce à diverses parodies sexy qu’à propos de ses albums à proprement parler. Pourtant, ce 19e épisode se révèle une bonne surprise. La recette tient sans doute au scénario bel et bien signé… Peyo ! 10 ans après la mort du célèbre inventeur des Schtroumpfs, Walthéry rend hommage à son ami en illustrant dans les règles de l’art ce scénario que Peyo lui avait offert en 1989 en cadeau de mariage. Résultat : une intrigue policière riche en rebondissements et un gros travail de Walthery pour que graphiquement, l’hommage soit des plus honorables. Cerise sur le gâteau : Walthéry joue savamment avec le caractère sensuel de son héroïne tout en préservant la lecture de ses aventures au plus large public.