L'histoire :
En Thaïlande, non loin de la frontière Birmane et du Laos, se trouve le petit village de Ban Pa Muat. La mère de Deem attend le retour de son fils parti à l’entrainement de football. Elle lui prépare un bon repas. Malheureusement, le temps passe et son fils n’est toujours pas rentré. Inquiète, elle appelle l’entraîneur qui ne répond pas non plus. Alors elle appelle le père d’un copain de son fils. Il sait que l’entraîneur devait emmener les enfants faire une balade à vélo après l’entraînement. Il a d’ailleurs vu le petit Song Pol rentrer chez lui, il va le contacter pour en savoir plus. Le jeune garçon sait où est parti le reste de l’équipe : ils sont allés visiter la grotte de Tham Luang. Lui ne les a pas suivis, car sa mère lui a interdit de pénétrer à l’intérieur. Cette grotte est la plus longue de Thaïlande avec 10 km de galerie. Les gardes-forestiers sont avertis et découvrent les vélos des enfants en fermant les portes. Ils ont tenté de s’aventurer dans les galeries, mais l’eau est montée trop vite à cause des pluies de mousson. Dans les profondeurs de la grotte, les enfants et leur coach terminent ce pour quoi ils sont venus si loin dans les galeries, sans se douter que le chemin de retour est impossible, totalement inondé…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les éditions Massot présentent une BD scénarisée par Thierry Falise et dessinée par Léa Hybre, qui raconte l’incroyable sauvetage des enfants thaïlandais coincés plusieurs jours dans la grotte de Tham Luang, qui a défrayé la chronique au début de l'été 2018. Leur roman graphique retrace dans l’ordre chronologique tous les évènements marquants de cette aventure humaine incroyable, pour laquelle des milliers de personnes ont joué un rôle déterminant dans le sauvetage de ces jeunes. De façon linéaire, ils mettent en scène d’un côté la mise en place de l'incroyable sauvetage par les autorités (ce sauvetage a duré 18 jours !) et de l’autre la manière dont les enfants ont tenu le coup. On apprend ainsi que leur coach a initié les enfants à pratiquer la méditation pendant qu’ils attendent les secours, un moyen de ne pas penser d’abord à la situation catastrophique qu’ils vivent, puis aussi d'oublier la faim qui tenaille leurs ventres. Cette approche psychologique de l’évènement a permis de limiter la casse auprès du groupe. Léa Hybre accompagne ce récit réaliste à l’aide d’un dessin très simple, aux décors minimalistes. Sa ligne claire présente des personnages aux visages ronds pour décrire visuellement cette épopée humaine incroyable. C’est avant tout l’aspect solidaire de ce sauvetage qui ressort à la lecture et qui émeut. Le collectif humain, l’entraide et la motivation à sauver furent les clés de la réussite d'un tel défi.