L'histoire :
À peine sorti du ventre de sa mère, Chariospirale réclame un crayon pour dessiner. Le personnel soignant est sidéré par son regard et, à n’en pas douter, le meilleur dessinateur de tous les temps vient de voir le jour. Chariospirale est scolarisé dans une école primaire pour enfants à très haut potentiel. Au grand dam de son institutrice, cet enfant précoce et brillant décide très jeune de quitter les cours pour accomplir seul le grand destin qui l’attend. Doté de pouvoirs extraordinaires, il part pour offrir au monde ses bandes dessinées.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’un tel titre interpelle et suscite la curiosité. S’agit-il d’une promesse, d’une provocation ou tout simplement un auteur totalement mégalomane qui se prend pour la révélation du 9ème art ? Cet album underground est difficilement saisissable tellement il est délirant (au sens littéral du terme). En effet, dans ce récit biographique fictionnel l’auteur est en perpétuelle mutation (ou hallucination). Après avoir pondu un œuf d’où sortira un crayon qui lui parle, il va se transformer progressivement jusqu’à devenir une espèce de zombie extraterrestre. Sur un chemin semé d’embuches pour être reconnu comme le meilleur dessinateur de BD de tous les temps, Chariospirale va croiser des êtres tout aussi inquiétants que son propre personnage. On évolue dans un univers totalement barré avec un scénario décousu et sans fil conducteur. Graphiquement, il y a à boire et à manger. On retiendra essentiellement quelques gros plans et portraits de monstres assez aboutis. La colorisation pastel adoucit ce récit totalement fou. Si vous n’adhérez pas au délire de l’auteur ou que vous n’êtes pas sous acide, vous trouverez forcément le titre de cet ouvrage quelque peu usurpé.