L'histoire :
Dans un lagon tropical paradisiaque, Capitaine, du pont de son bateau, chatouille le dos d’une sirène à l’aide d’une fleur aux pétales de poissons (sic). Il est très amoureux d’elle, mais un oiseau de passage lui pique le cœur qu’il semble émettre à son endroit… Or, rapidement, une toute autre problématique s’impose à lui : un pirate se dirige droit vers lui, à bord d’un trois-mâts gonflable. Tout énervé, le pirate joue tant et si bien du sabre, pour impressionner Capitaine, qu’il finit par flanquer un coup d’épée dans son bateau… qui se dégonfle en fusant dans les airs. Et plouf, le pirate ridicule, à l’eau ! Or cette baignade forcée n’est pas une très bonne idée : la zone est infestée de requins. Se débattant dans l’eau, le pirate demande aussitôt de l’aide au Capitaine. Malgré ses menaces récentes, Capitaine accepte de lui tendre la main… en échange d’une partie d’un trésor ! Le pirate dispose en effet d’une précieuse carte et il se doit désormais d’en partager la récolte à 50-50. Mais dans un premier temps, Capitaine a l’idée de remplacer la jambe de bois du pirate (certainement bouffée par un requin) par un morceau de rame, car sinon celui-ci penche dangereusement…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A l’instar de l’ensemble de la collection Petit Bonum de Milan, Capitaine est une série qui se destine aux enfants ne sachant pas encore lire. Si le dépaysement et l’aventure inhérents aux attentes de ladite classe d’âge sont bel et bien au menu, encore faut-il que les enfants parviennent à comprendre un minimum ce qu’il se passe… Or, le moins que l’on puisse dire, c’est que la scénarisation d’Henri Meunier n’est pas très limpide. Or, quand les enfants ne comprennent pas, le réflexe traditionnel est de demander aux parents de leur expliquer… Or quand les parents mettent eux aussi un certain temps à piger le truc, ça casse un peu l’entrain… Bref, quand bien même elle adopte cette fois la forme d’une histoire complète, cette deuxième aventure de Capitaine n’emballe toujours pas. Au-delà des péripéties certes originales (rigolo le coup du bateau gigantesque en dedans, ou des portes qui ouvrent sur des mondes parallèles), la relation entre le capitaine et le pirate demeure floue. De même, le final fleur-bleue arrive comme un cheveu sur la soupe par rapport à la problématique centrale du récit. En revanche, si le dessin très stylisé sera difficilement appréciable des enfants, ces derniers n’en tiendront toutefois guère rigueur. Le plus sympa, c’est encore les petits jeux qu’on trouve en pages de garde de l’album (labyrinthe, 7 erreurs…).