L'histoire :
Les négociants, armateurs et autres gens de mer sont fort préoccupés. En effet, des navires marchands ou transportant des passagers coulent régulièrement, sans que l'on sache pourquoi. En 1867, le Moravian percute un récif qui ne figure sur aucune carte. 257 passagers qu'il ramenait du Canada périssent corps et âmes. Un mois plus tard, c'est le Scotia qui sombre à son tour... La polémique bat son plein et toutes les hypothèses sont envisagées. Un narval armé d'une épée d'ivoire, qui a la dureté de l'acier ? Un monstre d'une force considérable ? Pour remédier à ce problème, un navire, l'Abraham Lincoln, est affrété avec, à son bord, Ned Land, le roi des harponneurs, mais aussi le professeur Aronnax, assisté de son fidèle domestique flamand, Conseil. Après des mois de navigation, l'Abraham Lincoln croise la route du monstre. Le choc est violent, projetant Aronnax, Conseil et Ned par-dessus bord. Ils échouent finalement sur le dos du monstre, qui s'avère être un sous-marin. Les naufragés sont faits prisonniers et entrent dans le mystérieux submersible dirigé par le capitaine Nemo...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Jules Verne : ce nom résonne dans tous les esprits épris d'aventures. Cet auteur visionnaire, considéré comme le père de la science-fiction et du sous-genre steampunk, n'a eu de cesse, dans son œuvre, d'explorer des contrées (qu'il n'a pas visité, laissant libre cours à son imagination), de Michel Strogoff, au Tour du monde en 80 jours ou aux Enfants du Capitaine Grant. Vingt Mille lieues sous les mers figure parmi ses chefs d'œuvre, adapté en son temps au cinéma par Richard Fleischer, avec James Mason et Kirk Douglas. En BD, on se souvient de l'excellent Nemo marquant les premiers pas de Brüno, alors jeune dessinateur. Dans cette nouvelle version, Gary Gianni, connu pour son Batman : d'ombre et de lumière, qui lui vaudra un prix Eisner, rend hommage au roman de la plus belle des manières, en lui restant fidèle tant par le scénario, que par le dessin. Le mystère, la misanthropie de Nemo et l'anticipation technologique sont ici parfaitement restitués, avec des textes repris mot pour mot. Graphiquement, on retrouve l'esprit originel de la première édition avec des dessins dans le style des gravures d'époque signées Pierre-Jules Hetzel. En bonus, la BD est suivie de la nouvelle Les Pirates de la mer de H.G. Wells, illustrée par les crayons de Gary Gianni.