L'histoire :
Pour la compagnie pétrolière, l’attente est insoutenable. Aucun membre de l’équipage de Goliath ne donne plus signe de vie. Les derniers messages sont inquiétants, surtout le second qui montre les techniciens apeurés en fuite désordonnée. Dylan Dog et Groucho sont là pour accompagner le groupe d’intervention qui prend la mer pour rejoindre la plateforme. En chemin, Dylan redécouvre avec déplaisir son mal de mer, puisque les cachets qu’il a pris tardent à faire effet, il est en piètre état pendant le briefing. Pour ne rien arranger, le gros temps forme une forte houle. Une fois enfin sur la zone, l’imposante plateforme fantôme se révèle peu engageante. Son accostage semble impossible au milieu des piliers qui risquent à chaque seconde de briser le bateau à cause d’une mauvaise vague. Pourtant, ils doivent absolument monter à bord pour comprendre ce qui leur vaut un tel comité d’accueil : un cadavre suspendu à des chaines pend d’un des ponts de Goliath. Soudain, alors que Dylan et Groucho sont sur le point d’aborder par un moyen de fortune, la mer se creuse d’une manière inquiétante et la lame qui se prépare ne leur laissera aucune chance…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce nouvel épisode des aventures de Dylan Dog intitulé Goliath, le mystère plane dès le début autour d’une créature tentaculaire dont les pouvoirs et le mode de nuisance sont à la mesure de la taille de la plateforme : gigantesque. Cette fois c’est Pasquale Ruju qui est au commande d’un scénario… tentaculaire… qui mêle horreur et message écologique dans un même déroulé. Les thèses scientifiques s’opposent à la réalité fantastique pour finalement arriver à la conclusion que plus l’homme pille la Terre, et plus il s’expose à en subir les conséquences. C’est pourtant l’ambiance d’un thriller qui se dégage de l’ensemble, soutenu par le graphisme noir et blanc à plat de Mari. La galerie de personnages, ombrageux pour la plupart, est équilibrée par l’humour à froid de Dylan et les facéties de Groucho qui dédramatisent toutes les situations, même les plus mal engagées. Le charme du héros fait mouche, l’histoire est efficace, teintée d’une atmosphère lovecraftienne qui surprendra les non-initiés et fera le travail pour les autres.