L'histoire :
Dans la cité de Parazyn, perchée comme beaucoup d'autres en hauteur sur un pic rocheux, dans un monde rétro futuriste désertique parsemé de cités aiguilles, un vaisseau impérial, corvette du noyau de l'Archonte, accoste un matin, à la surprise générale. La visite au baron est de courte durée, un message étant délivré informant d'un conflit sur les frontières, où de nombreux soldats de la baronnie ont péris, une trahison étant à l'origine de ce désastre. Seul a survécu le jeune lieutenant Oscar Arpad, chargé désormais d'enquêter sur les tenants de l’hécatombe, au nom de l'Archonte. Accompagné d'un vieux briscard, ils vont remonter tous deux aux sources de la conspiration...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On avait pu déjà découvrir et se régaler des planches des frères Francesc Grimalt (Horach et Ramon Grimalt, regroupés sous une même entité), originaires de Palma de Majorque, à l'occasion de la parution de Misères, déjà chez Mosquito, en 2019. Leur dessin étrange, dans l'esprit des années 80 françaises, rappelle les univers de Philippe Adamov ou de Thierry Segur avec cependant une manière toute personnelle de déformer les visages et de les montrer avec un manque de profondeur pouvant faire penser à un tableau de la Renaissance. D'ailleurs, le décorum de ce Chevalier, trempé dans un univers steampunk du meilleur acabit, évoque par moment, grâce à certains décors, accessoires, costumes étoffes ou même dragons, cette Renaissance remplie d'inventions et de possibles. Une fois tout cela posé, on appréciera le déroulé cohérent et argumenté du scénariste, nous menant sans digressions hasardeuses vers la conclusion de ce récit géopolitique très Star Wars, finalement. Dialogues top, planches de toute beauté, pages de garde Art Déco bleutées magnifiques, et bios rapides bienvenues des auteurs en fin d'ouvrage (rare chez Mosquito), font de ce Chevalier du crépuscule un album attachant hautement recommandé. Crépusculaire, mais brillant !