L'histoire :
Dans la cité de Parazyn, du royaume de Zalzunda, une cérémonie est en cours en l’honneur du chevalier du crépuscule, Oskar Arpad, pour la défense de la ville et de ses intérêts quelques années plus tôt. Conspiration menée par les Valhaur, une tribu belliqueuse dans les alentours du royaume. Après avoir été arrêté suite à un outrage au vice-roi, le soldat est embarqué comme prisonnier dans le vaisseau du sectorial Fabian, représentant de l’archiduc Sarvaadd. Celui-ci va lui confier une mission, afin de regagner sa liberté. Bien au-delà des sphères de Jaspe, dans les profondeurs du Noyau, vivent les Arcontes. Ces immortels furent les premiers hommes de ce monde et ils sont apparentés aux dieux. La troupe ayant capturé un Valhaur responsable d’une attaque sur une des bases de leur transit, apprend que c’est depuis le désert du Quadrant, dans une vallée à quelques cinquante lieues de la barrière des canons, que proviennent les agitations. Accompagné d’une petite équipe menée par l’imposant Gorm Thul, Oskar va se diriger vers ce désert maudit, sans se douter de ce qu’il va vraiment y trouver…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Trois ans se sont écoulés depuis la parution du précédent opus de cette série agréable de retro science-fiction, Le chevalier du crépuscule, dont on a déjà dit tout le bien nécessaire, tant sur le fond que sur la forme. Cela reste vrai dans ce nouvel opus, nous embarquant dès la page 6 du récit dans un retour en arrière amené très habilement. Grimalt use de peu de cases dans son découpage, n'hésitant pas à fournir des constructions osées, grandes cases demi-page, découpées en deux, séparées par la reliure. Tel ce vaisseau « de salon » en page 12-13 – astuce répétée en pages 76-77. L'atmosphère est aussi « identitaire » : ambiance pluvieuse, lumière blafarde filtrent à travers le gris, couleurs douces louvoyant entre violet, vert pâle et orangé... Il y a un peu de Dune dans cet univers. Oskar, jeune soldat un peu naïf, embarqué par les autorités dans une aventure qui le dépasse, va être témoin d'un secret que d'aucuns veulent étouffer. Il en restera marqué. Le duo réuni sous le pseudo Grimalt sait écrire une histoire. Et celle-ci, sous forme d'un conte – sorte de songe revenant à la mémoire de notre héros soumis aux honneurs – a tout du récit initiatique. S'il devait être écrit, il est en tout cas fort de suspens. Il laisse espérer une nouvelle suite, tant est désormais bien installé et fascinant l'univers de Parazyn. On l'espère. On en redemande.