L'histoire :
Bornéo, années 30. Le capitaine Julian Drake rend visite à Adams Chapman, mais celui-ci ne souhaite pas le voir. Déterminé, il force le passage et lui demande d'être payé pour avoir respecté son engagement, vu que le chargement a été livré. Mais Chapman refuse, prétextant qu'un des navires a été perdu... Julian Drake possède les témoignages de l'équipage arguant que l'étoile a été coulée pour toucher l'assurance à Londres. Une belle somme qui a permis à l'avocat d'éponger les dettes de sa société. Face à cette situation, Chapman sort un pistolet et menace Drake qui réplique en lui balançant une lampe à pétrole en plein visage. Drake prend la poudre d'escampette et court se réfugier dans le quartier chinois. Mister Wang l'accueille les bras ouverts, mais une patrouille approche et Drake doit remettre les voiles. Il trouve refuge chez Madame Ching, à qui il expose la situation dans laquelle il se trouve. Compatissante, elle lui propose le gîte pour la nuit. Le matin, notre marin est réveille par la patrouille (il a été dénoncé par Madame Ching qui veut préserver son business occulte) et se retrouve devant la cour de justice pour être jugé...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le Capitaine Julian Drake, cousin éloigné de Corto Maltese, a le chic pour se retrouver toujours en fâcheuse posture. Heureusement pour lui, il trouve toujours un moyen pour se sortir du pétrin. C'est ainsi que l'on peut résumer l'existence de ce marin, qui vit de magouilles avec les Chinois et armateurs crapuleux. Le scénario de Lele Vianello reste assez convenu et l'impression de rester sur sa faim prédomine. Après, l'exotisme est là, devant nos yeux, palpable dans ses moindres détails, dans cette île aux Larmes qui porte bien son nom. Entre la nature luxuriante, des indigènes étranges, des marins aux mines patibulaires, et la solitude sur une île aussi paradisiaque que mystérieuse. Après, il y a le trait, la patte Vianello, qui est indissociable du maître Hugo Pratt dont il a été notamment l'élève sur Les Scorpions du désert, puis dans Corto en Sibérie. Son noir et blanc saisissant renforce le mystère qui entoure l'histoire. Une impression mitigée, donc, qui ne devrait pas freiner les adeptes de l'auteur italien.