L'histoire :
En 2039, la mondialisation a atteint son apogée. La vie des gens est entièrement contrôlée, régulée et organisée par les quelques multinationales au pouvoir. Dans ce contexte, une dernière manifestation illégale d’ampleur, le G.A.T., déchaîne les passions. Affranchi de toute règle, le G.A.T. est un combat de robots à la pointe de la cybernétique diffusé sur une chaîne de télévision pirate. La finale a lieu ce soir. Les deux tenants du titre de champion vont s’affronter. Enrique Matsuda a promis à sa petite amie qu’elle y assistera pour ses 21 ans. Non pas à la télévision, mais en live, un privilège réservé à de très rares personnalités. Car pour lui, cela ne devrait pas poser de problèmes. Son père, l’homme le plus riche du Japon, est l’organisateur de ces combats clandestins …
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans cette nouvelle série, les auteurs tiennent un discours très virulent contre la société. Critique de la mondialisation à outrance, du mode absurde d’hyper consommation et de la prolifération alarmante du nucléaire. Ils insistent entre autre sur le tapage médiatique : la stupidité de la télévision et de son nouveau reality-show « Chiot Story », de la presse et de ses revues people dégradantes, de la musique pour les tubes consternants qui polluent les radios. C’est la décadence générale ! Dans ces conditions, difficile de leur donner tout à fait tort, même si le ton employé a un côté adolescent révolté. Au niveau du scénario, G.A.T. est assez réussi, avec une alternance entre deux modes narratifs : le dialogue et le monologue. Cette technique permet d’approfondir rapidement la personnalité des personnages principaux. En revanche, le graphisme déconcerte. Il mélange un dessin à la main maladroit et des structures assistées par ordinateur. A tel point que les 10 planches illustrant le fameux combat du G.A.T. sont totalement incompréhensibles. Dommage car, avec ce choix, les auteurs passent sûrement à côté d’un beau succès.