L'histoire :
Dans le Paris de la Belle époque, Léopold Duguet de Gygès est un dandy féru de spiritisme. Au cours d’une séance, un ectoplasme s’attaque à sa personne. Il perd connaissance. Une fois revenu à lui, il se fait raccompagner à son domicile et s’endort rapidement pour oublier cette mauvaise soirée. Le lendemain, à son réveil, la surprise est de taille. Un personnage que lui seul peut distinguer se met à lui tailler bavette. Après une courte période d’adaptation, il finit par comprendre qu’il est possédé et par accepter cette cohabitation forcée. En définitive, cet esprit se révèle de compagnie agréable. Gentilhomme, ancien écuyer de François 1er, Thomas Lancret est un fantôme jovial, dynamique et cultivé. Ils passent alors un pacte. Ancien expert au maniement des armes, Lancret prend commande du corps de Léopold pour honorer un duel. En échange, Léopold doit accepter une nuit de débauche dans une maison close...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Au premier abord, le trait de Régis Van Winsen apparaît quelque peu approximatif. Pourtant, la constance de son coup de crayon prouve la maîtrise d’un graphisme parfaitement adapté à ces aventures du début de siècle. Certes, la palette des couleurs reste fade. Le procédé informatique de colorisation se superpose difficilement aux dessins, plus artisanaux. De même que le dessin, le scénario s’apprivoise petit à petit. Au premier abord, cette histoire de possession paraît incongrue. Ce fantôme au caractère enjoué semble peu crédible. Les trépidations mondaines de Léopold n’ont rien de palpitant. Puis, au fil de la lecture, la légèreté des tracas de Léopold fait place à un scénario plus subtil. Petit à petit, on apprécie les protagonistes et leurs caractères. Virginie Orain Cady (Arkeod) livre progressivement les principes de la malédiction et la raison de la possession de Léopold. Enfin, la qualité des dialogues, l’attachement aux personnages et le rebondissement final finissent de conquérir le lecteur. Une bonne surprise !