L'histoire :
Pour vous, une femme bourée c'est : 1°) encore plus dangereux qu'une femme lucide ; 2°) une occasion en or qu'il ne s'agit pas de rater ; 3°) un spectacle son et lumière dont les premiers rangs pourraient bien pâtir ; 4°) une malédiction devenue bénédiction... 5°) un mélange improbable tragi-comique, un peu comme un picon-Beaujolais ? A moins que cela soit une étrange combinaison de tout cela...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les sympathiques éditions Onapratut continuent à nous offrir des albums à petit prix où de gros buveurs se mettent en scène. Au tour d'Anaïs Blondet de passer à sa propre moulinette, celle de son Noir et Blanc qui tache. Avec ses gags en une planche, elle participe ainsi à creuser un peu plus le sillon. Serait-on en présence d'une poignée d'artistes à l'ambition assoiffée ? Assisterait-on à l'émergence d'un courant d'autobiographies éthyliques, ou même du comique de l'alambic ? A moins qu'il ne s'agisse du roman graphique alcoolique ? Plus sérieusement, les gags qui composent cet album sont assez drôles, parce que l'auteur se met en scène de façon particulièrement crue. Ce qui est paradoxal, pour une abonnée aux cuites ! Mais le résultat est aussi brutal que réussi. Au point où l'on pense parfois que Blondet est une héritière du Gros dégueulasse de Reiser... Certes, ce n'est pas l'esthétique du dessin qui prime, loin de là, et il est vrai que le thème monomaniaque peut-être lassant, même si c'est le concept. Pour autant, les amoureux de la boutanche s'y retrouveront. Ils pourront même lire cet album cul-sec.