L'histoire :
Un samedi soir, Phil rend visite à son pote Max. Il toque à sa porte et le découvre affalé dans son canapé, une bière à la main, complètement déprimé. En effet, Max vient de se faire larguer par sa copine Aurélie, partie avec un autre gars. La meilleure attitude dans ces cas-là est effectivement de se saouler la gueule... Mais il est hors de question que Max fasse cela seul ! Une douzaine de bières plus tard, le stock est vide, mais Max a encore bien des griefs à reprocher à son ex, à laquelle il est encore attaché. Phil lui propose donc d'aller en ville pour poursuivre leur beuverie, dans un bar. Dans la rue de la soif, la fête nocturne bat son plein, l'alcool coule à flot. Ils s'engouffrent dans un troquet bondé appelé La dernière chance. La population est essentiellement masculine, les deux copains commencent donc à brancher la meuf la plus chouette : Kathy, la barmaid. Puis Max s'embrouille avec une connaissance et il se retrouve rapidement flanqué dehors. Alors qu'il se ramasse sur le trottoir, une espèce de grosse brute éméchée prénommée Boris prend sa cause en considération. Pour remonter le moral du copain de son nouveau copain, Boris décide d'aller casser la gueule au nouveau mec de l'ex de Max. Mais chemin faisant, il met aussi et surtout un point d'honneur à défoncer toutes les poubelles avec sa tête...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Sacrée initiative que celle des éditions Onapratut, qui lancent aujourd'hui une collection de BD dédiées à la surconsommation d'alcool et à ses effets déshinibants, pervers, néfastes, joyeux, lamentables, ridicules, hilarants, pathétiques, rayez la mention inutile. Dans ce petit livre au format carré, à l'impression noir et blanc et à reliure souple, les frangins Frédéric et François Duprat répondent en tous points au cahier des charges. Il est ici question d'une grosse soirée beuverie contemporaine pour noyer un chagrin d'amour, qui provoque évidemment toutes les bêtises dérivées d'une telle situation sociale. Ouf, lesdites bêtises ne sont pas trop graves, afin de renforcer l'idée qu'à base d'alcool, la fête est plus folle et pas forcément tragique. Au pire, l'aventure débouche sur quelques plâtres à l'hôpital, moult dépôts de gerbes, du sexe consentant, une gueule de bois et... une nouvelle histoire d'amour. Est-il utile de rabâcher que dans la vraie vie, l'alcool est à consommer avec modération, sous peine de catastrophes souvent bien plus dramatiques ? Le « court » récit (de 104 mini planches) rempli de gens bourrés qui agissent sans réfléchir n'apporte pas grand-chose au débat, hormis une histoire fort correctement rythmée, ponctuée d'un humour léger et de personnages attachants, qui remplit donc pleinement son rôle de divertissement. Enfin, ce sera selon votre conception de la bouteille à moitié vide ou à moitié pleine...