L'histoire :
Orvann était un grand maître kraken de la Confrérie des Tempêtes. Mais ça, c'était avant que la vie et ses aléas ne le brisent ! Désormais, il n'est plus qu'un gardien de phare qui noie ses idées noires dans l'alcool. En cette fin d'après-midi comme chaque jour, Orvann se rend chez son revendeur d'alcool préféré afin d'acheter sa ration quotidienne. Pour se saouler rapidement et oublier ce qui le tourmente, l'ancien maître choisit toujours la boisson la plus dégueulasse et la plus forte ! Cela fait, il retourne dans son phare et picole en silence... Cependant, rien ne se passe comme d'habitude. Réveillé au matin par des soldats qui défoncent sa porte, Orvann découvre qu'il s'est endormi en oubliant d'effectuer son travail de gardien de phare ! Son erreur a entraîné la destruction de trois navires qui se sont échoués sur les récifs et cela a provoqué morts et blessés ! En attendant son jugement qui le condamnera à la peine capitale, Orvann est envoyé en dégrisement dans les cellules de Port-Aube. Toutefois, en désaoulant, le maître kraken à la retraite reprend ses esprits et comprend qu'il a été piégé et que cet événement est lié à quelque chose de plus grand qu'un simple accident. Pour en avoir le cœur net, il faut qu'il s'échappe de cette prison. Et pourquoi pas en organisant une révolte des prisonniers... ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après Le monde d'Aquilon, Les maîtres inquisiteurs ou encore West Fantasy, Jean-Luc Istin propose encore une nouvelle série-concept. Toujours au sein des éditions Oxymore, son univers mélange magie et piraterie. Comme pour ses prédécesseurs, cette série propose des albums indépendants mettant en scène d'autres personnages et pouvant donc se lire dans l'ordre qu'on souhaite. Un premier opus mettait précédemment en scène Agora et Thoorak. Ce nouveau tome nous présente un nouveau pirate du nom d'Orvann. Ancien membre de la confrérie devenu alcoolique, cet antihéros va devoir « reprendre du service » lorsqu'un complot faisant de lui le bouc émissaire va le condamner à mort... Toujours sous la plume scénaristique de Sylvain Cordurié – en solo cette fois-ci – ce deuxième album reste très plaisant, même s'il se montre beaucoup plus simple que le précédent. En effet, on retrouve moins de rebondissements, ce qui n'est pas forcément un mal puisqu'il a le mérite de se différencier du tome 1. Pour la mise en images, Stéphane Créty succède à Giovanni Lorusso. Expérimenté dans les univers créés par Istin, le dessinateur offre un visuel et un découpage cinématographique très agréables. Enfin, c’est le tout aussi expérimenté Nanjan qui se charge de conclure cet album de ses splendides couleurs. Un album qui va droit au but.