L'histoire :
Y'en avait marre de l'instituteur, à l'orphelinat ! Banana, Pamela et Donkey l'ont lynché, sous un arbre. Maintenant, ils comptent bien profiter pleinement de leur nouveau statut de bandits. Ca tombe rudement bien, car sur la route de leurs nouvelles aventures, ils croisent le terrible Mariscal. Ce dernier appartenait à la « bande des trois », un groupe de bandits en déroute, spécialisé dans l'attaque des trains. Ses anciens complices sont « le fou », actuellement en cavale, et le Kanadian, sorte d'immense Hulk tout bleu,entre les mains de la police. Mais du fond de l’enfer, le diable en personne redonne vie à l'instituteur. En contrepartie, ce dernier est chargé de lui ramener Banana, son fils spirituel.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Il ne faut ni s'arrêter sur la couverture au graphisme naïf, ni sur le scénario qui apparaît farfelu dès les premières planches. Banana fight appartient à un genre assez nouveau qui mélange ces deux aspects. D'un côté le dessin de Reynes peut paraître enfantin, mais s'avère d'une rare maîtrise graphique. Les perspectives sont travaillées, les couleurs magnifiques. D'un autre côté, l'histoire de Brrémaud est sans limites et sans pitié. Comment ose t-il d'emblée transformer trois orphelins en assassins sans foi ni loi, avec un seul objectif: devenir bandit. De planche en planche, le lecteur s'habitue aux interventions facétieuses et incongrues du scénariste, pour son plus grand plaisir.