L'histoire :
Rennes, en mai 1944. Les bombardements font rage, tuant chaque jour de nouveaux civils. Hippolyte et d’autres volontaires de la ville dégagent les décombres afin de secourir ceux qui son encore en vie. Alors que lui et son équipe sauvent la vie d’un jeune homme, Hippolyte remarque une jeune fille blonde vêtue de blanc qui semble errer. Il s’approche d’elle afin de savoir si elle a besoin d’aide où si elle a perdu quelqu’un. La jeune fille lui dit simplement qu’elle cherche ses ailes. Hippolyte pense qu’elle a perdu la raison et qu’elle vient de l’asile, touchée par les bombardements. Au même moment, ses collègues lui demandent son aide afin de transporter le jeune homme blessé. Une fois rendu à l’hôpital, Hippolyte retrouve sa mère infirmière qui soigne les blessés. Elle est saine et sauve du bombardement. Elle est contente de retrouver son fils. Hippolyte profite de l’occasion pour lui demander si à l’asile, il ne se trouve pas une jeune fille blonde au visage d’ange. Sa mère ne voit personne qui ressemble à la jeune fille…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce diptyque original et historique, désormais réuni en intégrale, Fanny Montgermont tisse surtout une histoire romantique entre un résistant et une jeune fille au visage d’ange. Les évènements se passent en mai 1944, pendant la seconde guerre mondial, en pleine résistance de la ville de Rennes contre l’occupant allemand. Un élément quelque peu surnaturel et troublant s'immisce dans la rencontre hasardeuse entre un résistant et une jeune fille. Tout au long du récit, on se pose la question du surnaturel de la jeune fille, alors que les faits concrets décortiquent cette supposition à mesure de l’avancée de l’histoire. Sur ce trouble, se greffe des sentiments certains entre les deux personnages, accordant au récit son romantisme. L’auteure réalise cela via un dessin réaliste, donnant l’illusion d’un ange déchu à cette jeune fille blonde. Son trait très épuré alimente le mystique, voire le religieux de cette histoire difficile sous l’occupation. Ce récit nous plonge pourtant aussi dans les dessous de la résistance et leurs procédés, ainsi que dans les coulisses de la milice travaillant pour les nazis. L’histoire navigue en eau trouble, donc, en cette période horrible où des français combattirent d’autres français. Finalement, l’auteure termine son récit d’une façon positive. Cette fin d’album donne une note d’espoir à tous ces récits de guerre finissant souvent trop tragiquement.