L'histoire :
Durant la guerre de Sécession, un détachement de Yankees traverse les marécages de Louisiane. A leurs côtés, un photographe russe est à la recherche de Michka, ex-compagne et muse. Cette dernière est la seule à même de l’aider à peaufiner son invention, le « photoscope », qui ressemble à s’y méprendre au cinéma. Pendant ce temps, Mullighan, chasseur de prime, et sa bande de malfrats, finissent par retrouver leur proie, un jeune soldat, Sanders, « a priori déserteur ». Papa Sanders, un riche industriel du sud, a promis une prime de 50 000 $ à qui lui ramènerait le fiston, ne serait-ce que pour lui botter les fesses. Après moult aventures, Mullighan et Sanders se retrouvent en prison en compagnie… de la belle Michka. En ces temps de guerre, le jugement promet d’être expéditif. Mullighan tente alors d’acheter le juge…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Kochka, qui veut dire chat en russe, est le nom du matou qui suit le photographe d’origine slave tout au long de cette aventure. Quelle est réellement l’importance de cet animal ? Il parlait dans le premier tome, venant en aide à son maître sur les traces de sa muse, mais se retrouve cantonné à un rôle mineur de figuration superflue dans ce second volume… Quel rapport a t-il avec Sanders le déserteur, avec Mullighan le chasseur de prime ou même avec cette histoire totalement décousue ? Décidément, les clés du scénario n’appartiennent qu’au duo de scénaristes et à eux-seuls. Tout au plus a-t-on quelques impressions fugaces…. C’est d’autant plus dommage que le graphisme de Bruno Duhamel est véritablement réjouissant ! Ce dessinateur fait preuve d’un réel talent pour le 9e art, à la fois dans le crayonné, la mise en scène, le mouvement… et la mise en couleurs. Le mariage de ses aplats aux tonalités étranges, résolument modernes, est de toute beauté. En quelques cases, le temps d’une fusillade, d’une « pluie » de policiers ou d’une chute entre deux immeubles, il nous fait oublier tout le reste.