L'histoire :
Il y a longtemps, le monde a connu une gigantesque catastrophe. Les hommes vivent désormais sur une terre en ruine où toute technologie a disparue. La pluie tombe sans cesse et de nombreux éclairs pourfendent le ciel. Le monde subit les affres de cette tempête ininterrompue. Néanmoins, une prophétie parle d’une mystérieuse Machine, la dernière créée par les anciens, qui ferait cesser la pluie. Seule cette Machine pourra faire revenir la lumière, grâce à l’énergie d’un éclair et à un homme capable de l’activer, au sacrifice de sa vie. Kain, le descendant de l’élu du soleil, est ce chasseur d’éclairs. Pour s'assurer de la vaillance du prétendant, ce dernier est soumis à l'épreuve du « Doigt de Dieu ». C’est ainsi que Kaïn se retrouve au sommet d'une tour pour capter la foudre, alors que l’orage est à son paroxysme, la clé salutaire à la main. Après avoir passé avec succès cette première étape, il part affronter son destin, épaulé par ses compagnons d'arme… Mais des hommes hauts placés semblent vouloir l’empêcher de mener sa quête à bien. Kaïn doute alors de son identité d’élu…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec ce dernier tome, Kenny Ruiz lève enfin le secret sur le chasseur d’éclairs et son passé. Le face à face entre Kaïn et Gabriel a enfin lieu et dévoile tout. Le scénario est plutôt bien bâti, la révolte attendue se produit et les réponses apportées sont pour le moins saisissantes. L’attitude de Gabriel est néanmoins déconcertante puisqu’il se met à soutenir soudainement Kaïn à la fin de l’histoire. Les dessins sont relativement bien faits et les personnages bien représentés sans pour autant être parfaits. Au cœur du récit, la pluie et les éclairs, heureusement excellemment rendus, contribuent pour beaucoup à l’ambiance maussade de la série. Néanmoins, le flou est trop souvent de mise s’agissant des vignettes grand format. De plus, la colorisation uniforme ne semble servir qu’à remplir les images… sans y parvenir pleinement. Littéralement recouvertes de bleu, ces planches restent hélas très monotones. Certes, la pluie limite le champ des possibilités, mais le sentiment de vide est trop souvent présent et c’est fort dommage.