L'histoire :
Au lendemain de la première guerre mondiale, Ernest Galardon a l’idée de créer une compagnie aéropostale reliant le Maroc au Sénégal. Pour ce faire, il embauche d’anciens pilotes de la guerre, dont l’as Adrien Delamare. Mais ce jour-là, Adrien et ses collègues sont inquiets, car leur ami Hercule Van Proost est introuvable. Et pour cause : la police marocaine vient leur annoncer qu’il a été retrouvé poignardé à l’arme blanche dans une ruelle de Casablanca. Eut-égard à ses états de service (40 victoires homologuées) et sa réputation d’alcoolique, Adrien écope même d’un interrogatoire musclé. Il est tiré d’affaire par un émissaire du roi, qui ordonne sa libération immédiate. Adrien n’y est évidemment pour rien dans le meurtre d’Hercule, et il entend bien mener son enquête. Mais avant cela, il va se saouler dans un bar de la ville. Lorsque le lendemain matin, Christina va le réveiller à 7h pétantes pour qu’il assure sa mission en compagnie d’Hans Warrenbach. Evidemment, il dort en cuvant son alcool. Or lorsqu’il se présente à 13h à son QG, l’avion a bel et bien décollé sans lui… car Christina a pris sa place ! Et le plus inquiétant, c’est que leur avion n’a plus donné de nouvelle : il ont dépassé les 4h d’autonomie et n’ont atterri nulle part. Adrien part immédiatement à leur recherche à bord d’un Breguet, emmenant avec lui le mécano autochtone Azhar pour les éventuels besoins de traduction…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce tome 2 du Courrier de Casblanca s’inscrit de nouveau dans le pur registre des aventures aéronautiques réclamées par la collection Cockpit de Paquet. La problématique est rapidement donnée par le meurtre d’Hercule et la disparition de l’avion d’Hans et de Christina. L’enquête et les circonstances de cette affaire tiendront le lecteur en haleine tout au long de l’album, sur fond de trahisons et de coups bas ignominieux. Etant donné que le titre porte encore un prénom féminin, vous vous doutez qu’une nouvelle romance potentielle sera au menu pour le héros, Adrien Delamare, ancien as de la Première Guerre Mondiale, tête brûlée et alcoolique. Malgré quelques facilités, manichéismes et petits arrangement narratifs, le récit est complet et donc plutôt agréable à suivre. Le dessin de Philippe Tarral se met tout à fait au niveau du cadre exotique et des vieux coucous de l’après-guerre. De nombreuses vues aériennes sur le désert sont logiquement au menu, mais aussi les intérieurs somptueux de résidences orientales, les souks et ambiances nocturnes à Casablanca.